Le dimanche 9 avril 2023 à 18:19
Un homme de 25 ans, Houd O., a été interpellé avant d'être déféré et placé en détention provisoire. Il doit comparaître en mai prochain devant le tribunal correctionnel de Paris raconte Le Parisien. Ce jeune homme est soupçonné d'avoir tenté d'enlever une collégienne de 11 ans, en la menaçant avec un couteau près de la place de la Nation, à Paris (XIe).
Les faits se sont déroulés le 28 mars dernier, alors que des affrontements épisodiques opposaient des manifestants aux forces de l'ordre dans le quartier, en marge de la manifestation contre la réforme des retraites. Après avoir suivi cette jeune fille, de nationalité israélienne, jusqu'à son domicile situé dans la rue Fabre-d'Eglantine (XIIe), l'homme s'est introduit dans le hall de l'immeuble en prétextant vouloir descendre dans les caves. Face à l'insistance de l'individu, la collégienne décide de monter chez elle. Alors qu'elle attend l'ascenseur, l'homme la saisit et la menace avec un couteau. L'enfant parvient à se dégager en hurlant et prend la fuite.
Une fois en sécurité chez elle, la jeune fille donne la description du suspect à son père, qui le repère sur le trottoir d'en face. Une course-poursuite s'engage, à laquelle se joignent un passant et plusieurs gendarmes mobiles. Le suspect réussit malgré tout à échapper à ses poursuivants.
Déjà connu pour des faits de viol et vol à main armée
L'enquête est confiée à la Brigade de protection des mineurs (BPM) de la police judiciaire parisienne. Les policiers se mettent rapidement sur les traces de Houd O., un jeune apprenti pâtissier déjà connu de la justice pour des faits de viol, vol à main armée, infractions à la législation sur les stupéfiants, chantage et menaces de mort.
Le mercredi suivant les faits, Houd O. est interpellé chez lui, dans le XIIe arrondissement, par la BPM et la Brigade de recherche et d'intervention (BRI). Suite à sa garde à vue, le jeune homme a été présenté devant le tribunal correctionnel de Paris, mais l'affaire a été renvoyée au 9 mai prochain.
Les résidents de l'immeuble où les faits se sont produits ont fait part de leurs inquiétudes à nos confrères, et envisagent la mise en place de caméras de vidéoprotection. "Ça fait froid dans le dos", a confié l'une d'entre elles.