Paris : Un homme ouvre le feu rue d'Enghien, au moins trois morts et trois blessés

Un homme de 69 ans a ouvert le feu dans la rue d'Enghien à Paris (Xe), à proximité d'un centre culturel kurde. Le suspect est déjà connu des services de police et de justice. Il est récemment sorti de prison. Le dernier bilan fait état de trois morts et trois blessés dont un grave.
Paris : Un homme ouvre le feu rue d'Enghien, au moins trois morts et trois blessés
Un homme a ouvert le feu rue d'Enghien, tuant plusieurs personnes et faisant des blessés. (Teresa Suarez / EPA / Maxppp)
Par Actu17
Le vendredi 23 décembre 2022 à 12:23 - MAJ vendredi 23 décembre 2022 à 21:27

18h35. Le tueur présumé, Willam M. a utilisé une arme de poing semi-automatique Colt de calibre .45 selon Le JDD. Il était équipé de trois chargeurs approvisionnés avec 14 munitions, ainsi que de 25 autres munitions du même calibre. Lors de son interpellation, il aurait déclaré avoir agi car il est "raciste", précisant avoir récupéré son arme à feu auprès d'un "ami" rencontré dans un club de tir à Versailles (Yvelines) d'après nos confrères.

18h19. Sur des images de vidéoprotection d'un salon de coiffure de la rue d'Enghien, on aperçoit le tueur qui entre avec son arme à la main avant d'être désarmé et maîtrisé. Il sera interpellé quelques instants après.

18h07. "Les Kurdes de France ont été la cible d’une odieuse attaque au cœur de Paris", réagit le président de la République, Emmanuel Macron, sur Twitter. "Pensées aux victimes, aux personnes qui luttent pour vivre, à leurs familles et proches. Reconnaissance à nos forces de l’ordre pour leur courage et leur sang-froid".

17h25. C'est un équipage de la compagnie de sécurisation et d'intervention parisienne (CSI 75) qui est intervenu très rapidement rue d'Enghien après les premiers coups de feu. Les policiers ont porté les premiers secours aux victimes en effectuant notamment un massage cardiaque, avant l'arrivée des pompiers et du SAMU. Dans le même temps, les fonctionnaires ont progressé dans la rue et ont interpellé le suspect, William M., qui était maintenu au sol par un témoin, dans un salon de coiffure de la rue. Son arme à feu - une arme de poing - a été retrouvée à proximité avec quatre chargeurs et de nombreuses munitions selon une source proche de l'enquête.

16h40. Des échauffourées sont en cours dans le secteur du lieu du drame. Un groupe d'environ 200 personnes s'en prend violemment aux forces de l'ordre qui utilisent des moyens lacrymogènes. Au moins un policier a été blessé.

16h20. Le suspect de 69 ans était "inconnu des services de renseignement de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et territoriaux" indique Gérald Darmanin dans une prise de parole à la presse, sur le lieu des faits. "Il n'est pas sûr que le tueur qui a voulu assassiner ces personnes l'ai fait spécifiquement pour les Kurdes. Il a voulu manifestement s'en prendre à des étrangers", a précisé le ministre de l'Intérieur.

14h55. La Première ministre Élisabeth Borne fait part de sa "gratitude envers les policiers de la préfecture de police qui ont interpellé l'auteur présumé de cet acte odieux", et aux "sapeurs-pompiers engagés".

La maire de Paris Anne Hidalgo dénonce de son côté "des assassinats commis par un militant d’extrême-droite". "Les Kurdes où qu’ils résident doivent pouvoir vivre en paix et en sécurité. Plus que jamais, Paris est à leurs côtés dans ces heures sombres", ajoute-t-elle.

14h15. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin annonce qu'il se rend sur place.

13h55. Une troisième victime est décédée annonce la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau. Le suspect - qui est blessé au visage - est déjà visé par une information judiciaire pour avoir attaqué des migrants avec un sabre, dans le XIIe arrondissement de Paris, en décembre 2021. Deux personnes avaient été blessées. Cet homme a récemment été remis en liberté a précisé la magistrate. Il est sorti de prison le 12 décembre dernier et se trouvait sous contrôle judiciaire. Il n'a, en outre, pas encore été jugé concernant cette violente agression au sabre.

Laure Beuccau a également évoqué "des faits en Seine-Saint-Denis où il serait passé récemment en jugement, aurait été condamné, mais à la suite de la condamnation un appel aurait été interjeté par le parquet".

Le dernier bilan donné par la procureure fait état de trois personnes tuées, trois autres blessées dont l'une en état d'urgence absolue. Le parquet national antiterroriste (PNAT) et ses services sont venus sur place mais il n'y a "aucun élément qui privilégierait la nécessité de leur saisine", a-t-elle souligné. "Quant aux motifs racistes des faits, ces motifs vont évidemment faire partie des investigations qui viennent de débuter".

Le 9 janvier 2013, trois militantes kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) avaient été assassinées à Paris, dans le même Xe arrondissement de la capitale. L'enquête judiciaire en France, toujours en cours, avait relevé "l'implication" de membres des services secrets turcs, sans désigner de commanditaires.

12h20. Un homme a ouvert le feu rue d'Enghien à Paris (Xe) ce vendredi matin vers midi, au niveau du centre culturel kurde Ahmet Kaya selon nos informations. Un restaurant et un salon de coiffure situés dans la rue auraient également été pris pour cible par l'agresseur.

Le dernier bilan fait état d'au moins deux morts et de quatre blessés dont deux dans un état grave qui ont été pris en charge en état d'urgence absolue.

Un suspect qui est âgé de 69 ans a été interpellé et son arme saisie. Il aurait agi seul. Ce dernier serait un conducteur de la SNCF à la retraite selon une source proche de l'affaire. Le tueur présumé est blessé, il est "en état d'urgence relative" a précisé la maire du Xe arrondissement, Alexandra Cordebard.

La police a mis en place un périmètre de sécurité, les secours sont sur place. Le parquet de Paris annonce l'ouverture d'une enquête pour "assassinat", "homicides volontaires" et "violences aggravées". La brigade criminelle est chargée de l'enquête.

"Sept à huit coups de feu dans la rue, c'est la panique totale, on est restés enfermés à l’intérieur", a témoigné auprès de l’AFP une commerçante d'un immeuble voisin souhaitant garder l'anonymat.

La préfecture de police de Paris demande d'éviter le secteur.

Le centre Ahmet Kaya, ainsi prénommé en hommage au célèbre chanteur éponyme, est une association loi 1901 ayant pour objectif de "favoriser l’insertion progressive" de la population kurde installée en Ile-de-France.