Le jeudi 16 juillet 2020 à 23:18
Son passage au commissariat d'Évry n'est pas passé inaperçu. Patrice Quarteron était en colère et a notamment reproché aux policiers la lenteur de l'enquête concernant les coups de feu qui ont visé son domicile de Corbeil-Essonnes, en janvier dernier.
Le colosse d'1,98 m pour 120 kg a diffusé une vidéo en direct sur Facebook alors qu'il était toujours à l'accueil de l'hôtel de police, très énervé. "Depuis plusieurs mois, j'essaie de rester calme avec la police mais on me prend pour un imbécile. On a tiré chez moi, où il y avait trois enfants, à la Kalachnikov. J'essaie de contacter ces gens mais la plupart me prennent pour un imbécile", lance-t-il, irrité.
L’ancien champion du monde de muay-thaï se retrouve ensuite devant le commissaire de police, qui reste calme. Le plaignant réitère alors son récit. "Je veux des réponses maintenant, je ne vais pas perdre mon temps avec vous ! Ça continue les menaces etc, vous attendez quoi ? Que je fasse la pute ?", s'emporte-t-il. "Maintenant vous allez me respecter !", ajoute Patrice Quarteron. "Mettez votre masque", lui demande le policier.
"Si je vous tire dessus, vous n'allez pas vous calmer !"
S'en suit un échange avec un autre fonctionnaire qui cherche à déterminer s'il est venu déposer une nouvelle plainte ou s'il s'agit d'une suite de la précédente. "C'est une nouvelle plainte !", insiste l'ex-boxeur, très remonté. "Monsieur il va falloir vous calmer", demande l'un des policiers.
"Si je vous tire dessus, vous n'allez pas vous calmer !", lance ensuite Patrice Quarteron. Il est alors interpellé et visiblement menotté, sans opposer de résistance. Ce dernier a bien été placé en garde à vue à 14h40 pour « menace de mort sur personne dépositaire de l’autorité publique » et « atteinte à l’intimité de la vie privée » précise-t-on de source policière. L'homme âgé de 41 ans a été remis en liberté sur décision du parquet à 18h30, le temps que l'enquête se poursuive.
Un tweet au Premier ministre
L'ex-boxeur revient ensuite sur le tweet qu'il a fait la veille au Premier ministre, Jean Castex : "Je vous ai envoyé un tweet hier, comment ça se fait qu'on tire chez moi, il ne se passe rien ? Plutôt que faire vos plateaux télé... Je ne vous ai pas demandé de me recevoir, je suis une personne lambda. Je demande juste à avoir la même justice, vous comprenez ?"
@JeanCASTEXOn a tiré sur mon domicile depuis plusieurs mois.
Depuis, j’ai reçu plusieurs menaces et AUCUN retour de la police et de la justice.vous faites quoi à part les plateaux tv— patricequarteron (@quarteronlevrai) July 15, 2020
Des tirs signalés en juin
Il y a quelques semaines, dans la nuit du 20 au 21 juin, peu avant 1 heure, Patrice Quarteron avait fait appel à la police suite à des détonations devant son domicile.
Cette nuit-là, il s'était aussi exprimé en direct dans un nouveau Facebook live alors qu'il appelait le commissariat, tout en mettant en cause l'enquête concernant les précédents tirs en janvier : "On a tiré à plusieurs reprises chez moi, et il n'y a jamais rien eu !".