Professeur décapité à Conflans : 9 personnes en garde à vue, l'assaillant a bien revendiqué l'attaque sur Twitter

Cinq nouvelles personnes ont été placées en garde à vue. Au total, neuf personnes sont actuellement interrogées par les enquêteurs.
Professeur décapité à Conflans : 9 personnes en garde à vue, l'assaillant a bien revendiqué l'attaque sur Twitter
Les enquêteurs ont passé une partie de la nuit sur les lieux de l'attaque, ce 16 octobre 2020. (image Clément Lanot)
Par Actu17
Le samedi 17 octobre 2020 à 09:56 - MAJ samedi 17 octobre 2020 à 10:38

Les investigations ont été confiées à la Sous-direction antiterroriste (SDAT) et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Quatre personnes ont été interpellées à Évreux (Eure) puis placés en garde à vue vendredi soir : les parents de l'assaillant, son grand-père et son petit frère de 17 ans.

Cinq autres personnes ont été placées en garde à vue ces dernières heures, dont un parent d'élève. Ces dernières ont été interpellées à Conflans-Sainte-Honorine et à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines).

Le parquet national antiterroriste (PNAT) s'est rapidement saisi de l'affaire. Le caractère terroriste de l'attaque est rapidement apparu évident. L'assaillant âgé de 18 ans, né en Russie, qui serait Tchétchène, a bien revendiqué son acte sur Twitter selon des sources policières, en diffusant une photo de la tête du professeur qu'il venait de décapiter, comme nous l'avons révélé dès hier soir. « A Macron, le dirigeant des infidèles, j’ai exécuté un de tes chiens de l’enfer qui a osé rabaisser Muhammad », a-t-il notamment écrit. Le compte concerné a été suspendu. Quelques minutes plus tard, le terroriste était abattu par les policiers après avoir refusé de lâcher son arme blanche. Il a hurlé "Allah Akbar".

Dans son message, le terroriste fait référence au fait que le professeur d'histoire-géographie, Samuel P., 47 ans, avait montré une caricature du prophète Mahomet durant un cours au sujet de la liberté d'expression, le 5 octobre dernier, au collège du Bois d’Aulne de Conflans-Sainte-Honorine où il travaillait. L'assaillant avait-il préparé son message avant de passer à l'acte ? L'enquête devra le déterminer. L'exploitation de son téléphone pourrait apporter de nombreuses réponses aux policiers.