Le dimanche 6 avril 2025 à 23:10 - MAJ dimanche 6 avril 2025 à 23:24
Trois hommes soupçonnés d'avoir projeté un attentat à l'explosif ont été interpellés mardi 2 avril dans la région de Dunkerque (Nord) par les policiers, puis mis en examen dimanche 6 avril, indique le parquet national antiterroriste (PNAT), confirmant une information de RTL.
Âgés de 19 à 24 ans, les trois suspects ont été interpellés à la suite d’un signalement effectué par un proche de l’un d’entre eux, qui craignait un passage à l’acte. Lors de l’interpellation du principal suspect, âgé de 19 ans et inconnu des services de renseignements, les policiers ont découvert un gilet artisanal contenant des pétards qui étaient reliés à un dispositif de mise à feu, indique une source proche du dossier. Un première modèle qui aurait été fabriqué en vue de la conception d'une véritable ceinture explosive, contenant du TATP, un explosif extrêmement puissant utilisé par les djihadistes.
Une lettre d'allégeance à l'État islamique
Selon les premiers éléments de l’enquête, menée conjointement par la sous-direction antiterroriste (SDAT), la police du Nord et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), ce jeune homme est soupçonné d’avoir voulu s’en prendre à la communauté juive. Il avait rédigé un courrier d’allégeance à l’État islamique et diffusé sur les réseaux sociaux des vidéos de Khamzat Azimov, auteur de l’attentat au couteau perpétré dans le quartier de l’Opéra à Paris en 2018, ainsi que des publications glorifiant l’attentat du Bataclan.
Le deuxième suspect, interpellé un peu plus tard dans la journée, est soupçonné d’avoir fourni une arme à feu, qui s’est révélée factice, au principal mis en cause. Le troisième homme est suspecté d’avoir eu connaissance du projet d’attentat sans le dénoncer.
Ce dimanche 6 avril, les deux premiers suspects ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle", selon le PNAT, qui évoque également la détention de "substance ou produit incendiaire ou explosif". Ils ont été placés en détention provisoire. Le troisième suspect a été mis en examen pour "non dénonciation de crime terroriste" et placé sous contrôle judiciaire.