Le jeudi 31 juillet 2025 à 11:15 - MAJ jeudi 31 juillet 2025 à 11:28
Une voiture de police a fait une sortie de route durant une intervention pour un refus d'obtempérer à Marseille, dans la nuit de mercredi à jeudi. Les policiers ont ensuite été pris à partie par un groupe d'individus, a appris Actu17. Quatre agents ont été blessés.
Il était environ 03h15 lorsqu'une patrouille de police a repéré un homme à scooter circulant à pleine vitesse sur le boulevard Sakakini, dans le 5e arrondissement. Les fonctionnaires lui ont ordonné de s'arrêter en activant leur gyrophare et sirène deux-tons, mais l'homme a accéléré. Quelques centaines de mètres plus loin, le fuyard a perdu le contrôle de son deux-roues et a chuté. Dans le même temps, le policier au volant n'a pas réussi à s'arrêter, la chaussée étant humide, et a percuté un poteau.
Le fuyard placé en garde à vue
Les forces de l'ordre ont alors été agressées par un groupe d'individus et ont utilisé une grenade lacrymogène pour les disperser. Le suspect a pu être interpellé avant d'être placé en garde à vue. Il est déjà connu des services de police, selon une source proche de l'affaire.
Les quatre policiers ont été conduits à l'hôpital. Légèrement blessés, ils ont subi des examens médicaux. Une enquête a été ouverte.
"Bientôt, l'auteur aura droit à une leçon de morale… en comparution immédiate ajournée", ironise le syndicat Alliance Police Nationale sur X, en publiant deux photos de la voiture de police endommagée.
Refus d’obtempérer #Marseille cette nuit, 4Policiers blessés, grenades pour disperser attroupement hostile.
Mais rassurez-vous : le scooter va bien.
Et bientôt, l’auteur aura droit à une leçon de morale…en comparution immédiate ajournée.
Prompt rétablissement à nos collègues pic.twitter.com/luo1YfoAQ6— ALLIANCE PN (@alliancepolice) July 31, 2025
"Typique de ces nombreux refus d'obtempérer où les fuyards chutent seuls et pour lesquels eux ou leurs proches veulent faire porter la responsabilité aux policiers", réagit Linda Kebbab, secrétaire nationale du syndicat de police Un1té. "Quant à ses amis, ils ont été plus soucieux d’agresser les policiers que de s’assurer qu’il allait bien. Qu’on ne me fasse pas croire alors, s’il était décédé, que les voitures et magasins qu’ils auraient brûlés, l’auraient été par amour pour lui".