Le jeudi 14 avril 2022 à 18:09
Un homme de 48 ans, qui avait avoué avoir étranglé sa femme sous l'emprise de l'alcool à Rennes, a été mis en examen jeudi pour meurtre par conjoint et écroué, a annoncé le parquet de la ville.
Le corps sans vie de la victime, âgée de 45 ans, de nationalité congolaise comme son mari, avait été retrouvé à son domicile mardi matin. Le suspect avait déjà purgé une peine de prison ferme pour violences conjugales et avait interdiction d'entrer en contact avec la victime. Il a été mis en examen pour "meurtre par une personne étant ou ayant été conjoint, concubin" et "placé en détention provisoire", indique le parquet de Rennes dans un communiqué.
Devant les enquêteurs, l'intéressé "a reconnu des violences et des gestes d'étranglement à l’encontre de la victime", expliquant "avoir agi dans un contexte de dispute pour un motif futile et d’alcoolisation de sa part", et assurant "qu’il ne voulait pas tuer sa femme". Il a indiqué qu’il fréquentait de nouveau la victime avec laquelle il était toujours marié, qu'il avait repris une vie de couple et dormait de temps en temps chez elle, d’un commun accord.
Les deux fillettes du couple, âgées de huit et neuf ans, étaient présentes au moment du drame. Elles ont fait l’objet d’une ordonnance de placement provisoire.
Déjà condamné pour des violences avec arme sur sa compagne
Le couple s'était marié en République démocratique du Congo en 2012 avant de venir s'installer en France. En 2019, le mari avait été condamné à une peine d'un an et demi de prison ferme, dont huit mois avec sursis, pour violences avec arme sur sa compagne. L'homme avait purgé sa peine au centre pénitentiaire de Rennes de décembre 2019 à juillet 2020 et il était depuis suivi "dans le cadre du sursis probatoire qui devait prendre fin le 8 juillet 2022", avait précisé le parquet. Aucune plainte de la victime n'avait été enregistrée depuis sa condamnation.
Selon le parquet, 264 personnes sont actuellement détenues à la prison de Rennes Vezin pour violences conjugales et 493 sont suivies par les juges d’application des peines.