Le vendredi 16 juin 2023 à 22:05
Dans une scène d'horreur qui rappelle les pires crimes, deux hommes ont été soumis à des actes de torture et de barbarie, incluant un simulacre de noyade et un étranglement jusqu'à l'évanouissement, avant d'être finalement libérés par leurs tortionnaires. Les vidéos de ces actes terrifiants ont circulé sur les réseaux sociaux. Dans cette affaire, trois suspects ont été interpellés ce lundi lors d'un coup de filet des policiers révèle Le JDD.
Ces trois hommes, âgés de 28, 30 et 37 ans, ont été arrêtés au petit matin par les policiers de la brigade de recherche et d'intervention (BRI) de la police judiciaire de Versailles, appuyés par leurs collègues de la brigade d'intervention (BI) de Paris. Une information judiciaire pour "séquestration" et "acte de torture et de barbarie en bande organisée" a été ouverte dans cette affaire.
Les trois suspects ont été présentés ce vendredi soir devant un juge d'instruction de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Paris, en vue de leur mise en examen. Les perquisitions de leurs domiciles à Nogent-sur-Marne, au Perreux et au Plessis-Trévise (Val-de-Marne) n'ont rien donné.
Un suspect principal bien connu de la justice
Ces trois hommes, dirigés par Grichka S., 37 ans, sont soupçonnés d'avoir séquestré et torturé les deux victimes en raison d'une dette de plusieurs centaines de milliers d'euros liée à la perte d'une importante quantité de cocaïne. Grichka S., surnommé "César", aurait orchestré l'opération, faisant appel à Alexandre L., 28 ans, alias "le nettoyeur", et Gallo D., 30 ans, pour infliger les sévices.
Grichka S. n'est pas étranger à la criminalité. En février 2014, il a été condamné à deux ans de prison avec sursis pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste". Il avait aidé son frère, Weirdal, à rejoindre les rangs du jihad dans la zone pakistano-afghane, où il a finalement été tué lors d'un raid de l'armée américaine en mai 2011. Le nom de Grichka S. a également été lié à un meurtre en février 2016 dans un appartement à Saint-Denis, dont il était le locataire.
L'enquête, menée par la brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire de Versailles, se poursuit. Les sévices auraient eu lieu le 8 mars dernier dans un appartement à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Les enquêteurs cherchent à présent à élucider le déroulement exact des faits et à déterminer le sort des deux victimes, qui ont disparu depuis leur libération.