Roubaix : Une adolescente de 17 ans retrouvée morte, des bonbonnes de protoxyde d'azote découvertes

Le corps d'une adolescente de 17 ans a été découvert dimanche dans un appartement de Roubaix (Nord). Les policiers ont retrouvé de nombreuses bonbonnes de protoxyde d'azote sur place et une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de son décès.
Roubaix : Une adolescente de 17 ans retrouvée morte, des bonbonnes de protoxyde d'azote découvertes
Une cartouche de protoxyde d'azote abandonnée au sol, accompagnée de ballons usagés. Le gaz est souvent transféré dans un ballon afin d'être inhalé plus facilement lors d'un usage détourné. (Illustration / Robert Coolen / Shutterstock)
Par Actu17
Le lundi 17 novembre 2025 à 19:33

Macabre découverte à Roubaix (Nord) dimanche après-midi. Le corps sans vie d'une adolescente de 17 ans a été retrouvé par sa colocataire. La défunte pourrait avoir consommé une importante dose de protoxyde d'azote. Une enquête en recherche des causes de la mort a été ouverte, a annoncé le parquet de Lille.

L'alerte a été donnée peu après 15 heures et les secours sont rapidement arrivés sur les lieux, dans un appartement de la rue Drouot, mais il était déjà trop tard pour sauver l'adolescente, originaire de Villeneuve-d'Ascq. "Elle était décédée depuis plusieurs heures, peut-être même depuis la veille, selon les premières constatations", indique une source proche de l'affaire.

Lors de leurs constatations dans la chambre de la défunte, les policiers ont découvert une trentaine de bonbonnes de protoxyde d'azote, également appelé "gaz hilarant". "L'adolescente en consommait régulièrement", souligne une deuxième source. "Les investigations médico-légales sont en cours pour déterminer l’origine exacte de son décès", a ajouté le parquet. Une autopsie pourrait être pratiquée.

Un gaz dangereux

Le protoxyde d'azote, utilisé à l’origine comme gaz médical ou propulseur alimentaire, fait l'objet depuis plusieurs années d'un détournement pour un usage de stupéfiants. Inhalé, il provoque des effets euphorisants de courte durée mais expose à des risques importants, notamment des pertes de connaissance, des troubles neurologiques ou des arrêts cardiorespiratoires. Sa consommation répétée peut également entraîner des carences sévères en vitamine B12, responsables de lésions nerveuses parfois irréversibles.

En France, la vente de protoxyde d'azote aux mineurs est interdite depuis 2021. Les majeurs peuvent toutefois en acheter légalement, à condition de passer par des circuits de vente classiques destinés à l'usage alimentaire ou professionnel. Le "gaz hilarant" n'est pas classé comme stupéfiant et sa consommation, même détournée pour ses effets euphorisants, n'est aujourd'hui pas pénalisée.

Dans une interview dimanche dernier à La Tribune du Dimanche, le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a déclaré qu'il "veut désormais" que le protoxyde d'azote "puisse être clairement qualifié comme produit stupéfiant, que sa commercialisation, son port, son usage sur la voie publique soient interdits".