Le mardi 28 mars 2023 à 10:44
Au cours des récentes manifestations contre la réforme des retraites, de vives tensions ont éclaté dans plusieurs villes, notamment à Rouen (Seine-Maritime) le 23 mars, où une participante a eu son pouce arraché. Suite à cet incident, le parquet de Rouen a décidé de saisir l'Inspection générale de la Police nationale (IGPN) pour enquêter sur les circonstances de cette grave blessure.
Le procureur de la République à Rouen, Frédéric Teillet, a déclaré dans un communiqué que de nouvelles informations sur les circonstances de la blessure de la manifestante lui étaient parvenues. Il a précisé qu'elle avait possiblement été causée "par l'explosion d'une grenade lacrymogène" et qu'il avait donc décidé de saisir l'IGPN pour poursuivre les investigations.
L'intersyndicale de Seine-Maritime avait condamné l'usage excessif de la force contre les manifestants pacifiques la semaine dernière, signalant que plusieurs syndicalistes avaient été "blessés et hospitalisés", dont une personne avec un pouce arraché.
Une manifestante a eu son pouce arraché aujourd'hui lors de la manif à @Rouen. C'est évidemment inacceptable et je vais demander confirmation au ministre @GDarmanin qu'une enquête de l'IGPN va être diligentée dès aujourd'hui.
La lumière doit être faite sur ce qu'il s'est passé.
— Damien ADAM (@damienadam76) March 23, 2023
Le député Renaissance de Rouen, Damien Adam, s'était également indigné sur Twitter de la situation de la manifestante et avait annoncé qu'il demanderait au ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, de diligenter une enquête de l'IGPN. "Une manifestante a eu son pouce arraché aujourd'hui lors de la manif à Rouen. C’est évidemment inacceptable", avait réagi l'élu sur Twitter.