Saint-Malo : Deux policiers hors service violemment agressés à la gare, cinq personnes interpellées

Le ton est monté dans un TGV en provenance de Paris, quand des policiers hors service ont demandé à un groupe de perturbateurs de se calmer alors que le train venait de tomber en panne. Ces derniers ont contacté leurs amis afin qu'ils les rejoignent à l'arrivée du train, à Saint-Malo. Les fonctionnaires ont alors été violemment agressés.
Saint-Malo : Deux policiers hors service violemment agressés à la gare, cinq personnes interpellées
Deux policiers hors service ont été frappés au visage en gare de Saint-Malo. (Matthieu Valet SICP / DR)
Par Actu17
Le mardi 19 juillet 2022 à 16:59 - MAJ mardi 19 juillet 2022 à 17:14

Un groupe de policiers affectés en région parisienne, en civil et hors service, a été violemment agressé ce lundi après-midi en gare de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), où ils venaient d'arriver en train. Deux d'entre eux ont été frappés au visage. L'un souffre d'une fracture du nez, le second d'une plaie à la lèvre. 15 jours et 9 jours d'incapacité totale de travail (ITT) leur ont été respectivement attribués.

Ces quatre policiers de l'Essonne se trouvaient dans un TGV venant de Paris. Durant le trajet, le train est tombé en panne et la climatisation s'est arrêtée indique Ouest France. Un groupe de Rennais s'est énervé et s'est montré "particulièrement bruyant", détaille le commissaire Guillaume Catherine, au quotidien régional.

Les policiers leur ont demandé de se calmer mais le ton est monté. Les fonctionnaires - qui ont été identifiés - se sont alors fait insulter. L'un des contrôleurs a décidé de faire le "17" pour informer la police de la situation.

«Vingt sauvages qui les ont fracassés»

La situation a ensuite dégénéré à l'arrivée en gare de Saint-Malo, vers 15 heures. Le groupe de Rennais avait contacté d'autres personnes afin qu'elles viennent "en renfort" et les quatre policiers ont alors été agressés par "vingt sauvages qui les ont fracassés" décrit Matthieu Valet, porte-parole du syndicat indépendant des commissaires de police (SICP), sur Twitter.

Les forces de l'ordre sont arrivés sur place et ont interpellé cinq personnes, qui ont été placées en garde à vue : quatre mineurs tous armés d'un couteau pour violences en réunion sur personne dépositaire de l'autorité publique, et une jeune majeure pour outrage et usage de stupéfiants. Une enquête a été ouverte.

"Le prix de la fausse gratuité du dispositif "voyager-protéger" : décliner sa profession, intervenir sans possibilité de renfort dans un train en mouvement, se faire tabasser parce que policier", dénonce Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police FO. Une référence au dispositif mis en place par le ministère de l'Intérieur depuis le début de l'année, permettant aux policiers en service actif de la direction générale de la police nationale (DGPN), de voyager gratuitement sur le réseau SNCF, à condition d'être muni de leur arme de service, comme la loi le prévoit, et se signaler au personnel de bord afin de pouvoir intervenir, si nécessaire.