Le dimanche 27 mars 2022 à 00:18
Huit suspects ont été mis en examen dans une affaire de viols en réunion sur deux adolescentes de 13 ans à Sarcelles (Val-d'Oise). L'un des mis en cause âgé de 19 ans, en détention provisoire depuis près de 15 mois, a fait une demande de remise en liberté ce jeudi, qui a été rejetée raconte Le Parisien. Cinq autres individus âgés d'une vingtaine d'années ont été écroués dans ce dossier, deux autres ont été laissés libres sous contrôle judiciaire.
Les faits remontent au 30 octobre 2020. Les deux victimes de 13 ans ont pris un train à Troyes (Aube) en direction de Paris, pour rencontrer un garçon surnommé "fumier" avec qui elles ont échangé sur le réseau social Snapchat. Une fois arrivées gare de l'Est, ce dernier les a invitées à prendre un autre train en direction de Sarcelles. C'est là que leur calvaire a débuté. Les deux filles ont été embarquées dans une voiture, où l'une d'elle a été violée. Elles ont ensuite été enfermées dans une cave puis violées tour à tour, dans le noir, par plusieurs individus. Certaines scènes ont été filmées. Les deux victimes réussiront finalement à s'enfuir par une fenêtre après une journée de supplices, avant de contacter la police.
Sept profils génétiques masculins
Lors des expertises médicales, pas moins de sept profils génétiques masculins différents ont été relevés. Les policiers ont procédé à des interpellations de fin novembre 2020, jusqu'en février 2022. Les huit suspects ont nié les faits devant les policiers et le juge d'instruction. Certains ont évoqué des rapports sexuels consentis, affirmant qu'ils pensaient que les victimes avaient 16 ou 17 ans.
Le mis en cause de 19 ans qui s'est vu refuser sa demande de remise en liberté est déjà connu de la justice. Ce délinquant récidiviste a déjà été condamné à six reprises, pour des vols avec violences notamment. Par le passé, il a également été blessé par un tir à la tête : une tentative de meurtre menée par les gérants d'un point de deal sur lequel il travaillait détaille le journal francilien. Le jeune homme en garde encore aujourd'hui des séquelles.