Le jeudi 31 octobre 2019 à 12:10
Louisa Vesterager Jespersen, une étudiante danoise de 24 ans, et son amie Maren Ueland, une Norvégienne de 28 ans, avaient été décapitées lors d'une randonnée dans le Haut-Atlas, au Maroc, en décembre 2018. Trois hommes avaient été condamnés à mort le 18 juillet dernier. Les 21 autres accusés avaient écopé de peines allant de 5 ans de prison à la perpétuité.
Le tribunal antiterroriste de Salé, près de Rabat, a confirmé ce mercredi en appel, les peines de mort prononcées contre les trois meurtriers. Il a également confirmé les peines prononcées à l’encontre de 19 accusés, allant de 5 ans à 30 ans de prison, et alourdit la peine d’un autre de 15 à 20 ans. Ces derniers étaient jugés notamment pour "constitution de bande en vue de commettre des actes terroristes".
Par ailleurs, un quatrième homme a vu sa peine alourdie, de la perpétuité, à la peine capitale.
Comme en première instance, le tribunal a aussi condamné les quatre principaux suspects à verser deux millions de dirhams (environ 190 000 euros) de dédommagement aux parents de Maren Ueland.
"Si vous nous condamnez, exécutez-nous, je vous excommunie, je ne crois ni en vos lois ni dans les droits humains", a déclaré le meneur présumé des tueurs, Abdessamad Ejjoud, aux juges.
Il y a quelques jours, le procureur marocain a demandé à ce que la peine de mort soit appliquée à l’encontre des trois meurtriers, alors que la peine capitale reste théorique au Maroc suite à un moratoire mis en place en 1993.
Les victimes ont été décapitées, une vidéo avait été diffusée sur les réseaux sociaux
Dans la nuit du 16 au 17 décembre 2018, Louisa Vesterager Jespersen, une étudiante danoise de 24 ans, et son amie Maren Ueland, une Norvégienne de 28 ans, avaient planté leur tente dans un site isolé du massif du Haut-Atlas (Maroc), sur la route du Mont Toubkal, le plus haut sommet de l’Afrique du nord. C’est là qu’elles ont été tuées. L’autopsie a comptabilisé 23 blessures sur le corps de l’une des victimes, et 7 sur celui de la seconde.
Une vidéo montrant la décapitation d’une victime avait été diffusée sur les réseaux sociaux peu après le double meurtre. Sur ces images insoutenables, l’un des auteurs a déclaré agir « pour nos frères d’Hajin [ville en Syrie] ». Les quatre principaux accusés avaient également diffusé une vidéo dans laquelle il faisait allégeance au groupe EI.
A noter que cette vidéo mentionne explicitement Hajjin, ce qui permet à la fois de dater approximativement la vidéo & de faire le lien avec l'autre vidéo, dans laquelle des femmes sont assassinées tandis qu'une voix ajoute "c'est pour nos frères de Hajjin"https://t.co/Z7PYfy1Bvw
— Romain Caillet (@RomainCaillet) December 20, 2018
« Les deux victimes ont été poignardées, égorgées puis décapitées », avait expliqué le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) en charge de cette enquête, quelques jours après les faits.