Le samedi 21 octobre 2023 à 17:05
Un homme de 21 ans a été mis en examen pour "homicide volontaire" et "trafic de stupéfiants" et placé en détention provisoire, suite au meurtre d'une femme de 24 ans à Croissy-Beaubourg (Seine-et-Marne), a annoncé le parquet de Meaux, confirmant une information du Parisien. La victime a été retrouvée chez elle le samedi 14 octobre, avec une blessure par balle à la tempe, et a succombé à ses blessures le lendemain à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne).
C'est vers 08h30 que la colocataire de la victime a donné l'alerte. Revenant d'une sortie à Paris, elle a entendu une détonation en arrivant sur le parking de sa résidence, située rue de Paris à Croissy-Beaubourg. Elle s'est alors précipitée dans l'appartement et a découvert la victime allongée sur son lit, la tête ensanglantée. Un massage cardiaque a été pratiqué sur place par les secours avant que la jeune femme ne soit transportée à l'hôpital, où son pronostic vital était engagé. Elle y est décédée le lendemain.
Le suspect évoque «un accident»
L'homme s'est présenté aux enquêteurs de la brigade criminelle de Versailles accompagné de son avocat, Me Maxime Serverian. "Mon client est bouleversé par la situation. Il connaissait la victime, c'était une de ses amies. Il s'est présenté à la police car il voulait s'expliquer", a déclaré Me Serverian, au Parisien.
Bien que le suspect ait insisté sur le fait qu'il s'agissait d'un "accident", il a été écroué, en attendant une audience prévue pour le mercredi prochain. Me Serverian a demandé un "débat différé" pour mieux préparer la défense de son client.
La colocataire également écrouée
La colocataire de la victime, âgée de 23 ans, a aussi été placée en détention provisoire, après avoir été mise en examen pour "trafic de stupéfiants" et "altération d'un objet concernant un crime". Elle avait donné l'alerte le matin du drame mais a été suspectée d'avoir menti aux enquêteurs à plusieurs reprises concernant son emploi du temps.
La police judiciaire de Meaux est en charge de l'enquête. Il est à noter qu'aucune arme à feu n'a été retrouvée sur les lieux, écartant ainsi la thèse du suicide. La veille du meurtre, une soirée avait eu lieu chez les jeunes femmes où de l'alcool, du cannabis et une importante quantité de protoxyde d'azote avaient été consommés.