Seine-Saint-Denis : Le commissariat de Saint-Denis attaqué au mortier d'artifice par une trentaine d'individus

Le commissariat de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) a été attaqué au mortier d'artifice dans la nuit de samedi à dimanche, par une trentaine d'individus. Les policiers se sont défendus par des tirs de lanceurs de balles de défense (LBD 40) et des moyens lacrymogènes.
Seine-Saint-Denis : Le commissariat de Saint-Denis attaqué au mortier d'artifice par une trentaine d'individus
Le commissariat de Saint-Denis a été la cible de tirs de mortiers d'artifice la nuit dernière. (captures écran vidéo)
Par Actu17
Le dimanche 14 juillet 2019 à 18:55 - MAJ dimanche 14 juillet 2019 à 19:08

La nuit dernière a été mouvementée pour les policiers de Seine-Saint-Denis. Plusieurs dizaines d'individus ont tiré des mortiers d'artifice sur le commissariat de Saint-Denis vers 2 heures du matin, et ont filmé la scène. Plusieurs vidéos ont été diffusées sur le réseau social Snapchat. "Niquez-les !" peut-on entendre sur l'une des vidéos.

Des violences urbaines ont alors éclaté et les policiers ont fait usage de leurs LBD, une soixantaine de tirs ont été comptabilisés selon nos informations. Les fonctionnaires ont également utilisé 12 grenades lacrymogènes de type MP7 mais également 11 grenades de désencerclement, tandis que des CRS sont arrivés en renfort.

Au cours de la nuit, 6 véhicules ont été incendiés et détruits. Des dégâts ont aussi été constatés autour du commissariat de Saint-Denis mais aucun policier n'a été blessé.

"Nous craignons réellement que cela se termine par un drame un jour"

"Nous saluons le sang froid de nos collègues qui sont relativement aguerris à ce type d'exercice malheureusement, en Seine-Saint-Denis", a réagi Grégory Goupil, secrétaire départemental du syndicat Alliance police nationale. "Ce sont des faits qui se reproduisent tous les ans en juillet et en décembre. Nous sommes face à des individus déterminés qui n'utilisent pas que des pétards, mais aussi des engins pyrotechniques en tirs tendus sur nos collègues. Nous craignons réellement que cela se termine par un drame un jour", a-t-il ajouté.

Une voiture de la police municipale de Rosny brûlée

"Nous réclamons des armes intermédiaires pour que nos collègues puissent se défendre et il serait temps que l'administration donne réellement des moyens aux effectifs de Seine-Saint-Denis. Hier dans le département, un grand nombre de nos collègues ont été pris à partie à plusieurs endroits et un véhicule de la police municipale de Rosny-sous-Bois a été brûlé", nous a-t-il également expliqué.

"Aujourd'hui, l'administration parsème dans le département les grenades lacrymogènes et les grenades de défense, alors qu'on a un réel besoin partout. On ne devrait pas avoir à faire de la mendicité pour récupérer trois ou quatre grenades...", a poursuivi le syndicaliste.

Dans la nuit de vendredi à samedi, une trentaine d'individus ont également utilisé des mortiers d’artifice, entre autres, pour attaquer les forces de l'ordre à Grigny (Essonne).