Le mercredi 22 octobre 2025 à 21:03
Trois détenus de la prison de la Santé ont été placés en garde à vue ce mercredi après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo de menaces visant Nicolas Sarkozy.
Le parquet de Paris a confirmé que ces mesures de garde à vue interviennent à la suite de "la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo, manifestement tournée par un détenu" de l’établissement pénitentiaire, "proférant des menaces à l'arrivée dans les locaux de Nicolas Sarkozy". Selon le parquet, "une fouille administrative a été effectuée par l'administration pénitentiaire, au cours de laquelle deux téléphones ont été saisis". Dans la foulée, "le parquet de Paris a ouvert une enquête pour menaces de mort, confiée au 3e district de police judiciaire. Les trois détenus présents dans la cellule ont été placés en garde à vue".
La séquence aurait été captée lors de la première nuit de détention de l’ancien chef de l’État. La vidéo, où l’on entend des cris et des insultes visant Nicolas Sarkozy, a circulé mercredi sur plusieurs plateformes. L’enquête devra établir les conditions exactes d’enregistrement et de diffusion du contenu, ainsi que les responsabilités pénales des trois mis en cause.
FLASH | "Oh Sarko, la ch*tte à ta mère, réveille-toi !" : plusieurs détenus de la prison de la Santé auraient HURLÉ toute la nuit pour empêcher Nicolas Sarkozy de dormir.pic.twitter.com/zwXKFDLFKZ
— AlertesInfos (@AlertesInfos) October 22, 2025
Nicolas Sarkozy a été incarcéré à la prison de la Santé à Paris ce mardi matin, après sa condamnation, le 25 septembre, à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs, mandat de dépôt à effet différé, assorti de l'exécution provisoire, dans le procès du financement libyen présumé de sa campagne présidentielle de 2007. Il a fait appel de cette décision.
Protégé par deux policiers du SDLP
L'ancien président de la République fait l'objet d'une protection spéciale, 24 heures sur 24, de deux policiers du service de la protection (SDLP) qui logent dans une cellule voisine et qui sont armés. "Il y a des menaces qui pèsent sur Nicolas Sarkozy en prison", a justifié le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, ce mercredi matin sur le plateau de CNews. Une protection qui a provoqué la colère des syndicats pénitentiaires, qui estiment qu'il s'agit d'une "marque de défiance vis-à-vis des agents pénitentiaires".