Trois policiers de l'OFAST placés en garde à vue dans une affaire d'escroquerie aux prêts bancaires

Onze personnes au total, dont trois policiers, ont été interpellées et placées en garde à vue dans cette enquête. Elles sont soupçonnées d'avoir contracté des prêts bancaires avant de disparaître avec l'argent.
Trois policiers de l'OFAST placés en garde à vue dans une affaire d'escroquerie aux prêts bancaires
Le logo de la direction régionale de la police judiciaire parisienne. (Illustration/A17)
Par Actu17
Le mardi 28 mars 2023 à 13:29 - MAJ mardi 28 mars 2023 à 13:43

Des interpellations viennent secouer le service d'élite de la police, l'Office anti-stupéfiants (OFAST, ex-OCRTIS), déjà impliqué dans plusieurs scandales précédents. Ce lundi matin, trois policiers de l'OFAST ont été interpellés puis placés en garde à vue dans les locaux de la brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA) de la police judiciaire parisienne révèle Le JDD. Une information confirmée de source proche de l'enquête.

Ces fonctionnaires sont soupçonnés d'avoir participé à une escroquerie massive aux prêts bancaires, causant un préjudice à trois banques. Huit autres personnes, dont six femmes, ont également été arrêtées et placées en garde à vue.

Les enquêteurs de l'Inspection générale de la Police nationale (IGPN) sont en charge des auditions des trois policiers, âgés de 41, 43 et 49 ans. Les investigations sont menées dans le cadre d'une commission rogatoire émise par un juge d'instruction parisien, pour "escroquerie en bande organisée", "blanchiment aggravé" et "faux et usage de faux".

Un préjudice de près de 10 millions d'euros

D'après les premiers éléments de l'enquête, les auteurs présumés de cette fraude auraient contracté plusieurs prêts bancaires en fournissant de faux documents, puis se seraient volatilisés une fois l'argent obtenu. L'affaire a débuté par une plainte de la Caisse d'Épargne qui a constaté de nombreuses irrégularités dans plusieurs dossiers de prêts. Le préjudice total de ces escroqueries est estimé à près de 10 millions d'euros selon Le JDD, qui évoque des achats immobiliers avec les fonds récoltés illégalement.

Les investigations devront déterminer le rôle possible de ces policiers dans ce dossier.