Le lundi 31 octobre 2022 à 12:41
Un adolescent de 15 ans a été interpellé dans le IIe arrondissement de Paris mercredi dernier dans la soirée, alors qu'il était en pleine tournée de livraison de cannabis. Un mode opératoire souvent appelé "Uber-shit" par les policiers. Le jeune garçon a été repéré par une patrouille de la brigade anticriminalité (BAC) du IXe arrondissent et ne s'est pas rendu compte qu'il était suivi.
Cette filature a débuté vers 21 heures au niveau de la rue du Faubourg-Poissonnière (IXe). Les policiers de la BAC ont remarqué l’attitude suspecte de cet adolescent en jogging avec un sac à dos, qui regardait constamment autour de lui et qui semblait chercher son chemin avec son téléphone à la main. "Un comportement qui n'est ni celui d'un touriste, ni celui d'une personne ayant un rendez-vous. Les policiers ont plutôt pensé à un dealer cherchant son chemin", décrypte une source proche de l'enquête. D'autant que les livraisons de drogue à domicile sont devenues très courantes dans la capitale.
Les fonctionnaires en civil décident de suivre discrètement ce mineur. Il semble pressé et se dirige vers la rue Réaumur, puis vers le quartier des Halles. Il s'arrête finalement dans la rue Saint-Sauveur devant l'entrée d'un immeuble. Il manipule son téléphone, continue à regarder autour de lui puis quelqu'un lui ouvre la porte. Quelques minutes après, l'adolescent ressort et semble ranger de l'argent. Une transaction vient d'avoir lieu.
Des pochons de cannabis et 300 euros en liquide
Les policiers procèdent à son contrôle. "L'ado a assuré aux agents qu'il venait d'acheter la PlayStation 4 qu'il avait dans son sac à dos", détaille cette même source. Mais les policiers sentent une forte odeur de cannabis et aperçoivent plusieurs pochons contenant de la drogue, cachés dans la console de jeux. Le mineur a été placé en garde à vue.
Sur lui, les enquêteurs découvrent des billets de banque pour un total de 300 euros ainsi que treize pochons contenant de la résine ou de l'herbe de cannabis, dissimulés dans la PlayStation, avec laquelle il pensait pouvoir tromper les forces de l'ordre. Lors de ses auditions, l'adolescent domicilié dans les Hauts-de-Seine a nié les faits. Il a été remis en liberté avec une convocation devant un juge des enfants.