Un «déchaînement de violences» : un homme tué de 40 coups à l'arme blanche à Pauillac, un suspect écroué

Un homme de 35 ans a été mis en examen pour homicide volontaire après la découverte du corps d’un sans-abri de 52 ans, tué par des dizaines de coups à l’arme blanche dans une maison squattée à Pauillac (Gironde). Le suspect est passé aux aveux.
Un «déchaînement de violences» : un homme tué de 40 coups à l'arme blanche à Pauillac, un suspect écroué
Illustration. (Victor Velter / Shutterstock)
Par Actu17
Le samedi 5 avril 2025 à 17:08

Le corps d’un homme de 52 ans a été découvert le mercredi 2 avril dans une bâtisse squattée de Pauillac (Gironde), ce qui a entraîné l’ouverture d’une enquête pour homicide volontaire. La victime présentait une quarantaine de plaies à l'arme blanche. Un homme de 35 ans, bien connu de la justice, a été mis en examen vendredi avant d'être placé en détention provisoire.

Selon le parquet de Bordeaux, c’est un promeneur qui a alerté les forces de l’ordre en début de soirée. "En passant à proximité d’une bâtisse sise à Pauillac, connue pour être squattée, il avait vu un corps dépassant d’une couverture", a précisé le procureur de la République de Bordeaux, Renaud Gaudeul. Rapidement dépêchés sur les lieux, les gendarmes ont constaté le décès de l’homme, identifié comme étant "âgé de 52 ans, originaire de Slovaquie et sans domicile fixe".

Un magistrat du parquet s’est rendu sur place, "de même que des techniciens en identification criminelle et un médecin légiste". Les premières constatations médico-légales ont mis en évidence un nombre important de blessures : "une quarantaine de plaies occasionnées par un objet coupant, sur tout le corps", a précisé le parquet.

Déjà condamné à treize reprises

Un homme de 35 ans, également présent sur les lieux au moment de l’intervention des gendarmes, a été interpellé alors qu'il était ivre. Il a été placé en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie de Lesparre-Médoc. Originaire du Morbihan, ce trentenaire est connu de la justice : il "compte treize condamnations sur son casier judiciaire, en particulier pour des faits de violences, de menaces, de consommation de stupéfiants ainsi que des infractions routières", selon le parquet.

Lors de ses premières déclarations, le suspect a tenté de faire croire à une chute accidentelle de la victime depuis une fenêtre. Mais face aux éléments recueillis par les enquêteurs, l'homme est passé aux aveux. "Après avoir prétendu que la mort de la victime résultait de sa chute accidentelle d’une fenêtre", il a finalement "reconnu avoir porté des coups à la victime", a confirmé le parquet.

Mis en examen vendredi soir pour homicide volontaire, l’homme a été placé en détention provisoire. "Les investigations, maintenant confiées à un magistrat instructeur, chercheront à établir l'origine de ce déchaînement de violences", a indiqué le parquet de Bordeaux. À ce stade, la nature exacte des liens entre la victime et le mis en cause n’a pas été précisée.