Un policier affirme avoir été frappé par le député LFI Éric Coquerel et dépose plainte

Une plainte a été déposée par un policier contre le député LFI Éric Coquerel ce lundi matin. Il affirme avoir reçu un coup au visage de la part de l'élu de la Seine-Saint-Denis, lors d'une opération de maintien de l'ordre à Aubervilliers. Le député nie les faits.
Un policier affirme avoir été frappé par le député LFI Éric Coquerel et dépose plainte
Le député LFI Eric Coquerel à Paris, le 21 juin 2022. (AFP/Archives)
Par Stéphane Cazaux
Le lundi 20 mars 2023 à 15:58

Un policier affirme avoir reçu un coup de poing de la part du député de La France insoumise (LFI), Éric Coquerel, ce lundi matin à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), au cours d'une opération de maintien de l'ordre pour mettre fin au blocage du dépôt de camions-poubelle Véolia, situé 35 rue du Port. Une mobilisation pour protester contre la réforme des retraites. Le fonctionnaire a déposé plainte et une enquête a été ouverte.

Ce brigadier de police, âgé de 34 ans, faisait partie du dispositif mis en place pour débloquer le dépôt. Vers 07h30, les forces de l'ordre ont reçu pour instruction du commissaire de police en charge de cette opération, de "libérer la chaussée" en avançant vers le petit groupe d'une trentaine de manifestants. Ces derniers ont "résisté" et le policier affirme dans sa déposition que lui et ses collègues les ont repoussés, "en utilisant la force strictement nécessaire".

C'est à ce moment-là qu'Éric Coquerel, présent et porteur de son écharpe tricolore, aurait porté un coup avec son poing, au niveau de la pommette gauche du fonctionnaire, alors que les policiers "avançaient et reculaient" devant la résistance des manifestants dont faisait partie le député, qui est également le président de la commission des finances de l'Assemblée nationale. L'agent précise que l'élu LFI a déclaré juste après ce coup, qu'il était en fait sur le point de tomber. Le fonctionnaire assure formellement que c'est faux dans sa déposition.

Une enquête a été ouverte du chef de "violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique" et a confiée à la sûreté territoriale (ST). Les policiers pourront s'appuyer sur les images de la caméra piéton du fonctionnaire, qui souligne qu'elle était "activée" au moment des faits présumés.

«Je démens formellement cette accusation»

Éric Coquerel a réagi à ce dépôt de plainte dans un communiqué publié sur Twitter. "Dès mon arrivée, je me suis retrouvé, avec mon collègue Bastien Lachaud, face à des policiers repoussant vivement les manifestants", écrit l'élu.

"La charge a été telle qu'elle a généré une forte bousculade, durant laquelle j'ai failli tomber à plusieurs reprises. J'apprends avec stupeur qu'un policier aurait porté plainte contre moi", poursuit le député de la Seine-Saint-Denis. "Je démens formellement cette accusation".