Val-d'Oise : 18 ans après la mort du petit Gildas âgé de 3 mois, son père mis en examen

Le petit Gildas était âgé de trois mois lorsqu'il est décédé, en 2005, dans le Val-d'Oise. Son père vient d'être mis en examen à Pontoise pour meurtre sur mineur, suite aux révélations récentes de la mère à des autorités suisses. Le suspect a été remis en liberté sous contrôle judiciaire.
Val-d'Oise : 18 ans après la mort du petit Gildas âgé de 3 mois, son père mis en examen
Illustration. (Shutterstock)
Par Actu17
Le jeudi 10 août 2023 à 21:40

Dix-huit ans après le décès du petit Gildas, qui était âgé de trois mois en 2005, son père de 52 ans a été mis en examen pour meurtre sur mineur à Pontoise (Val-d’Oise) au début du mois d'août, raconte Le Parisien. Malgré la gravité des charges qui pèsent sur lui, l'homme a été remis en liberté sous contrôle judiciaire.

L'affaire a refait surface récemment, suite à une révélation de la mère de l'enfant aux autorités suisses. Vivant actuellement dans un village du canton du Valais, elle a informé les services sociaux locaux que Gildas avait perdu la vie suite à des mauvais traitements de la part de son mari.

Selon le récit de la mère, le 22 mars 2005, elle avait laissé son fils sous la surveillance de son époux avant de quitter la maison. À son retour, elle a retrouvé le bébé sans vie dans son berceau. À l'époque, le père lui aurait confié avoir étouffé l'enfant avec un coussin car il ne supportait plus ses pleurs. La mort de l'enfant a été considérée comme une mort naturelle en 2005. Le couple a par la suite déménagé en Suisse.

Une asphyxie par suffocation

Suite aux déclarations de la mère, les enquêteurs de la brigade des mineurs de la police judiciaire parisienne ont entamé des investigations. Plusieurs témoins ont été interrogés. Certains d'entre eux ont assuré que, peu de temps après la mort de Gildas, le père aurait avoué avoir "tué son fils". L'enquête est complexifiée par l'absence d'autopsie du corps du bébé à l'époque des faits. Néanmoins, des éléments médicaux soutiennent l’hypothèse d’une asphyxie par suffocation.

Le 31 juillet 2023, durant son audition à Paris, l'homme a d'abord évoqué le fait qu'il avait placé son fils entre deux coussins, pour ne pas qu'il tombe du lit. Confronté aux éléments récoltés par les policiers, il a finalement admis avoir placé un oreiller sur la tête de son fils, geste qui aurait vraisemblablement conduit à la mort de l’enfant.