Le dimanche 7 avril 2024 à 17:58
Violente agression au service des urgences du Centre Hospitalier Loire Vendée Océan (CHLVO) à Challans (Vendée), ce samedi 6 avril. Un brancardier a été grièvement blessé et hospitalisé en soins intensifs. Les faits ont conduit à l'ouverture d'une enquête par le parquet des Sables-d’Olonne pour "violences contre le personnel médical". Dans la foulée de cet événement, l'hôpital a déposé une plainte.
En début d'après-midi, deux patients accompagnés de leurs proches ont été admis aux urgences. "Il y avait du travail mais le service n’était pas en situation de surtension et les équipes étaient au complet", a expliqué Francis Saint-Hubert, directeur général des centres hospitaliers de Vendée, à Ouest-France.
«Les coups ont été portés par un seul individu»
La tension est montée plus tard, à l'extérieur, dans le parking des urgences, lorsqu'un brancardier, se dirigeant vers un autre service, a été pris à partie puis agressé par des accompagnants des deux patients. "Les coups ont été portés par un seul individu", a détaillé Gwenaëlle Cotto, procureur de la République des Sables-d’Olonne. Malgré une intervention rapide des forces de l’ordre, l'agresseur a réussi à prendre la fuite. Il était toujours recherché ce dimanche après-midi.
Selon Marc Noizet, le président du Samu-Urgences de France (SUdF), "plusieurs personnes qui accompagnaient en nombre deux patients pris en charge dans ce service ont commencé à s'énerver parce qu'ils étaient frustrés, soit par le délai d'attente soit parce qu'on ne leur a pas permis d'entrer dans le service aux côtés des patients".
Les enregistrements des caméras de surveillance ont été remis aux enquêteurs afin de faire toute la lumière sur cette agression, tandis que le personnel soignant a maintenu le service ouvert en dépit de cette violente agression. Alain Mezouari, président de la commission médicale du CHLVO, a salué la "dignité et la solidarité" des soignants. Une cellule d'urgence médico-psychologique a été ouverte dès samedi pour soutenir le personnel choqué par cet acte.
Le ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux, a vivement condamné cet "acte odieux et lâche" sur le réseau social X. "Un hôpital est un sanctuaire. Aucune violence envers le personnel soignant ne peut être tolérée", a-t-il rappelé.