Le lundi 20 mars 2023 à 09:57
La scène est d’une rare violence. Selon les informations d'Actu17, une jeune femme de 34 ans s’est rendue au commissariat de Plaisir (Yvelines), le 13 mars dernier, pour y déposer une plainte après une folle agression subie, en pleine rue, la veille, à Villepreux.
Selon le récit qu’elle a livré à la police, elle a subi des violences commises par l’ex-femme de son compagnon, le 12 mars, vers 18h15 alors qu’elle quittait le domicile de ce dernier. "Alors que nous nous dirigions vers notre voiture garée au parking de l’église, j’ai vu une dame sortir d’une voiture et se diriger vers mon compagnon", a-t-elle relaté dans sa plainte. Elle lui a dit : "Tu ne tiens toujours pas tes paroles. En entendant cela, j’en ai déduit que c’était l’ex-femme de mon compagnon. J’ai ignoré cette femme et j’ai continué mon chemin en sachant que j’avais les mains chargées et que je tenais mon chien en laisse".
Toujours dans sa plainte pour "torture ou acte de barbarie" et "menaces réitérées de violences", la plaignante indique ensuite que cette femme l’a copieusement insultée pour la provoquer. Mais devant son absence de réaction, l’ex-femme de son compagnon se serait alors rapprochée d’elle pour l’attraper par le col de son manteau. Les deux femmes auraient fini par s’empoigner. La plaignante précise avoir agrippé les cheveux de son agresseure avant de lui porter un coup de pied dans le ventre. C’est à ce moment-là que la situation aurait vraiment dégénéré.
Aspergée d’excréments au visage
"Elle est partie vers sa voiture où elle a pris une boîte blanche et elle est revenue vers moi en disant : tu vas voir, je vais te mettre de la merde sur le visage" a-t-elle encore relaté aux policiers. Son compagnon aurait tenté de s’interposer mais un homme qui accompagnait l’agresseure l’aurait attrapé par le cou pour l’en empêcher.
La victime décrit ensuite une scène immonde au cours de laquelle son agresseure s’empare d’excréments contenus dans sa boîte avant de lui en badigeonner le visage. Une deuxième personne venue avec l’ex-femme de son compagnon aurait tout filmé et l’aurait également incité à lui mettre des excréments dans la bouche… "Je me suis jurée de te faire manger de la merde, personne ne te l’a jamais fait avant, comme ça tu n’oublieras jamais !" aurait aussi prononcé son agresseure. Dans le même temps, cette dernière aurait saisi la laisse du chien de sa victime (un chihuahua, ndlr) avant de soulever de terre l’animal et de tenter de l’étrangler.
Après être parvenu à se défaire de l’emprise de l’homme accompagnant l’agresseure, son compagnon a récupéré le petit animal de sa compagne, tandis que cette dernière a griffé le visage de son adversaire pour tenter de la repousser.
La rixe s’est arrêtée alors que des témoins se sont portés au secours de la victime et ont empêché l’agresseure et ses deux complices de quitter les lieux. Alertés, des policiers ont relevé les identités des différentes personnes sur place, avant de visionner la vidéo de cette agression, sur les indications de la victime. Une riveraine, par ailleurs élue municipale, aurait assuré que l’agresseure et ses deux accompagnants attendaient depuis au moins deux heures dans une voiture avant le début de cette agression.
Les policiers ont ensuite indiqué à la victime et à son agresseure de se rendre aux urgences et de venir déposer plainte le lendemain, avant de quitter les lieux.
Une main courante déposée auparavant
La plaignante a ajouté dans sa plainte que l’ex-femme de son compagnon, domiciliée à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) et prénommée Asma, l’avait déjà menacée en contactant une de ses collègues de travail et avait également souillé la voiture de son ami avec des excréments, à la mi-février. Ce dernier avait déjà fait une main-courante pour ces faits. Elle a aussi confié que son agresseure semblait nourrir une jalousie farouche à son égard et lui aurait notamment interdit de s’approcher des enfants qu’elle a eu avec son ex-compagnon.
Sollicité, l’avocat de la plaignante, Me Manuel Abitbol a indiqué "attendre une réponse forte du parquet de Versailles" dans cette affaire.