Guerre en Ukraine : Les soldats russes accusés de viols par le ministre des Affaires étrangères ukrainien

"Nous avons malheureusement de nombreux cas de soldats russes qui violent des femmes dans les villes ukrainiennes", a-t-il assuré.
Guerre en Ukraine : Les soldats russes accusés de viols par le ministre des Affaires étrangères ukrainien
Des soldats russes lors d'un défilé militaire à Saint-Pétersbourg, le 9 mai 2021. (Illustration / Maxime Constantinov / shutterstock)
Par Actu17
Le vendredi 4 mars 2022 à 18:13

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a accusé ce vendredi les soldats russes de "violer des femmes dans les villes ukrainiennes occupées". Ce dernier s'exprimait depuis l'Ukraine, dans le cadre d'une réunion en ligne organisée par Chatham House, un institut basé à Londres (Royaume-Uni) qui suit les relations internationales, en présence notamment de l'ancien Premier ministre britannique, Gordon Brown.

"Quand les bombes pleuvent sur vos villes, que des soldats violent des femmes dans des villes occupées, et nous avons malheureusement de nombreux cas de soldats russes qui violent des femmes dans les villes ukrainiennes, c'est difficile évidemment de parler de l'efficacité du droit international", a-t-il lancé. "Mais c'est notre seul outil disponible pour nous assurer qu'à la fin, tous ceux qui ont rendu cette guerre possible soient amenés devant la justice et pour que la Fédération russe, comme pays ayant commis un acte d'agression, soit elle aussi tenue pour responsable".

Dmytro Kouleba s'est dit favorable à la création d'un tribunal pénal spécial afin de juger le "crime d'agression" russe en Ukraine. Cette initiative est portée par des dizaines de spécialistes du droit international et des personnalités politiques et littéraires telles que l'ex-premier ministre britannique Gordon Brown ou l'écrivain américain Paul Auster. "Il nous manque une arme cruciale dans le combat légal contre Poutine", a estimé Gordon Brown, qui a signé un appel à la création d'une juridiction spéciale pour "combler le vide" laissé par la Cour pénale internationale (CPI).

Ce lundi, la Cour pénale internationale a annoncé l'ouverture d'une enquête concernant la situation en Ukraine, évoquant de possibles "crimes de guerre" et des "crimes contre l'humanité".