Affaire des «primes de cabinet» : l'ex-ministre de l'Intérieur Claude Guéant va être remis en liberté

L'ancien ministre de l'Intérieur va être remis en liberté ce mercredi annonce son avocat. Il va bénéficier d'une libération conditionnelle, sous bracelet électronique.
Affaire des «primes de cabinet» : l'ex-ministre de l'Intérieur Claude Guéant va être remis en liberté
Claude Guéant, le 15 mai 2019. (photo Vincent Isore/IP3 Press/Maxppp)
Par Actu17
Le lundi 7 février 2022 à 12:41 - MAJ lundi 7 février 2022 à 12:54

Claude Guéant, 77 ans, va retrouver la liberté ce mercredi a annoncé son avocat à BFMTV. Il avait été écroué à la prison de la Santé à Paris, le 13 décembre dernier, dans le cadre de sa condamnation dans l’affaire des « primes de cabinet ». Une première pour un ancien locataire de la place Beauvau. Claude Guéant a été condamné en 2019 en appel dans cette affaire, à deux ans d’emprisonnement dont un avec sursis et mise à l’épreuve, ainsi qu’à 75 000 euros d’amende et à une interdiction d’exercer toute fonction publique pendant cinq ans.

Les faits pour lesquels il a été condamné remontent entre 2002 et 2004, alors qu’il était le directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur. Le haut fonctionnaire, aujourd’hui à la retraite, a puisé dans une enveloppe destinée aux frais d’enquête et de surveillance (FES) des policiers. La justice a estimé qu’il s’était versé 5000 euros par mois, en plus de son salaire de 8000 euros, auquel s’ajoutait des indemnités de 2200 euros. La procédure vise un montant de 210 000 euros perçus illégalement. La moitié des fonds avaient été remis à trois des collaborateurs de l’ex-ministre : Daniel Canepa mais aussi Michel Camux et Gérard Moisselin, qui ont eux aussi été condamnés en appel dans ce dossier.

Sa dette "totalement payée"

La justice avait décidé d'incarcérer Claude Guéant, estimant qu'il ne réglait pas suffisamment vite les sommes qu'il avait été condamné à payer. L'ex-ministre va être laissé libre sous bracelet électronique. En janvier dernier, son avocat, Me Philippe Bouchez El-Ghozi, avait expliqué que son client avait « totalement payé » sa dette le 16 décembre par l'intermédiaire de prêts consentis par ses proches, et qu’en prison, sa « situation de santé (ne pouvait) que se dégrader, au regard de la triple pathologie » dont il souffre.