Assassinat de Samuel Paty : 14 personnes dont six adolescents renvoyées en procès

Les juges d'instruction antiterroristes ont ordonné ce mardi que 14 personnes soient jugées en relation avec l'assassinat de Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie, en octobre 2020.
Assassinat de Samuel Paty : 14 personnes dont six adolescents renvoyées en procès
Hommage au professeur décapité Samuel Paty, le 16 octobre 2021 à Eragny-sur-Oise près de Paris. (AFP/Archives)
Par Actu17
Le mardi 16 mai 2023 à 13:59

Des juges d'instruction antiterroristes ont ordonné que quatorze personnes au total soient jugées pour l'assassinat du professeur d'histoire-géographie Samuel Paty, qui a été décapité par un islamiste radicalisé en octobre 2020 dans les Yvelines, selon des informations révélées par l'AFP ce mardi. L'attaque terroriste avait provoqué un immense choc en France et à l'étranger.

Les juges d'instruction antiterroristes ont demandé que la charge la plus sérieuse, la "complicité d'assassinat terroriste", soit retenue contre deux amis du terroriste, Abdoullakh Anzorov. Six autres adultes seront également jugés pour "association de malfaiteurs terroriste", tandis que six adolescents comparaîtront pour divers délits devant le tribunal pour enfants.

Abdoullakh Anzorov, un réfugié russe d'origine tchétchène de 18 ans, avait reproché à Samuel Paty d'avoir montré des caricatures de Mahomet en classe. Dans un message audio en russe, il avait revendiqué son acte, se félicitant d'avoir "vengé le prophète". Abdoullakh Anzorov a été abattu par la police peu après les faits alors qu'il refusait de se rendre.

Deux individus nommés Azim E. et Naïm B., qui ont aidé Abdoullakh Anzorov à acheter un couteau et l'ont accompagné jusqu'au collège de Conflans-Sainte-Honorine, figurent parmi les adultes poursuivis. Également mis en examen pour complicité : Brahim Chnina, le père d'une élève ayant fait l'objet d'une exclusion pour indiscipline, et le militant islamiste Abdelhakim Sefrioui, qui ont tous deux publié des vidéos sur les réseaux sociaux alimentant la polémique. Priscilla M., une trentenaire convertie à l'islam, qui était en contact avec l'assassin sur Twitter dans les jours précédant l'attaque, est également accusée de complicité.

Après avoir été clôturée début octobre, l'enquête a été brièvement rouverte pour vérifier l'emploi du temps de proches d'Abdoullakh Anzorov. Il appartient maintenant aux juges d'instruction antiterroristes de décider si ces personnes seront finalement renvoyées en procès.