Le vendredi 24 juin 2022 à 22:23
Les sept policiers de la brigade anticriminalité (BAC) Nord de Marseille qui ont été relaxés en avril 2021, ne seront pas jugés une seconde fois. Le parquet général d'Aix-en-Provence, qui avait fait appel suite au premier jugement, s'est désisté a-t-on appris de source judiciaire. Les policiers ont été notifiés par courrier ce vendredi. Ces derniers sont donc relaxés définitivement dans cette affaire.
Dix-huit policiers au total ont été jugés en avril 2021, au tribunal correctionnel de Marseille, pour des vols présumés de drogue ou d'argent notamment, auprès de trafiquants, lors d'interventions sur le terrain. L'affaire avait éclaté en 2012. Durant l'enquête, les fonctionnaires avaient été écoutés lors de "sonorisation" de leur véhicule de service, par les enquêteurs de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). Trois des policiers avaient été révoqués.
Sept prévenus avaient été relaxés et les onze autres condamnés à des peines avec sursis allant de deux mois à un an de prison.
Le parquet général a confirmé ce vendredi qu'"après avoir procédé à un nouvel examen des éléments à charge et à décharge pour chacun des prévenus et analysé la motivation de la décision attaquée, le parquet général a décidé de se désister des appels". Toutes les peines prononcées en première instance sont désormais définitives.
Il y a dix ans, lorsque l'affaire a débuté, le procureur de Marseille de l'époque, Jacques Dallest, avait évoqué une "gangrène", accusant les policiers de la BAC Nord de "se payer sur la bête" et de "prélever leur dime" sur les dealers et revendeurs de cigarettes de contrebande qu'ils contrôlaient, dans les quartiers populaires de la ville. "Il n'y a pas de place pour ceux qui salissent l'uniforme de la police", avait alors affirmé le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls.