Le dimanche 19 mai 2024 à 16:25
Un homme a été victime d'un guet-apens à Cholet (Maine-et-Loire) après un rendez-vous sur le site coco.gg, dans la nuit du 22 au 23 avril dernier. La victime a été rouée de coups et dépouillée par plusieurs agresseurs. Les policiers ont interpellé une dizaine de suspects quelques jours plus tard. Cinq d'entre eux, âgés de 16 à 19 ans, ont été condamnés à des peines allant de 10 à 12 mois de prison avec sursis, a appris Actu17 de source judiciaire. Un sixième suspect, mineur, sera jugé ultérieurement par un juge des enfants.
Cet homme avait pris un rendez-vous nocturne pour rencontrer un autre homme avec qui il échangeait sur ce site. Une fois sur place vers minuit, il a commencé à discuter avec un homme qui a été soudainement rejoint par plusieurs autres, dissimulés à proximité. La victime a été violemment frappée par plusieurs agresseurs, dont l'un était muni d'une barre de fer. Ces derniers ont dégradé sa voiture et lui ont volé son téléphone et sa carte bancaire, tout en proférant des insultes homophobes, décrit une source proche de l'affaire.
Sept jours d'ITT
La victime a été conduite à l'hôpital. Sept jours d'incapacité totale de travail (ITT) lui ont été attribués. Les enquêteurs du commissariat de Cholet ont rapidement identifié neuf suspects, qui sont tous amis. Ils ont été interpellés et placés en garde à vue. Cinq d'entre eux ont admis avoir frappé la victime. "Pour justifier leur acte, ils ont déclaré qu'ils pensaient s'en prendre à un 'pédophile'", confie la même source. Trois autres ont reconnu qu'ils étaient présents au moment du guet-apens mais qu'ils n'étaient pas intervenus. "Seul l'un des mis en cause était déjà connu des services de police", précise-t-on.
Jugés le 7 mai, deux d'entre eux ont écopé d'une peine de 12 mois de prison avec sursis probatoire de deux ans, et trois autres ont été condamnés à 10 mois de prison avec sursis probatoire de deux ans. Les cinq coupables vont également devoir passer un stage de citoyenneté et ont chacun reçu l'interdiction d'entrer en contact avec les co-auteurs ainsi qu'une interdiction de port d'arme, durant cinq ans.