Le dimanche 3 août 2025 à 22:00
Un homme de 62 ans a été mis en examen à Dijon (Côte-d'Or) pour des faits de viol aggravé. Son épouse, âgée de 44 ans, aurait été victime de relations sexuelles imposées dans un cadre libertin, alors qu’elle aurait possiblement été droguée à son insu, selon les éléments retenus par le parquet. Le suspect a été placé en détention provisoire.
Les faits se sont déroulés dans la nuit du 31 juillet au 1er août 2025. Vers 02h50, un homme a contacté le 17 pour signaler qu'il sortait d'un rendez-vous libertin à Dijon, durant lequel "une femme lui avait pratiqué une fellation", indique le procureur de la République adjoint, Pascal Labonne-Collin. Le témoin "émettait des doutes quant à son consentement et son discernement", poursuit le magistrat.
Les policiers se sont rendus sur les lieux et ont pris contact avec le mari de la victime. Âgé de 62 ans, celui-ci a confirmé l'existence du rendez-vous libertin. Son épouse, âgée de 44 ans, a indiqué aux forces de l'ordre qu'elle avait "consommé de l’alcool" et qu'elle ne gardait "plus de souvenir de cette nuit".
Le mari a été interpellé et placé en garde à vue dès le 1er août à 3 heures du matin. Entendue à plusieurs reprises, l'épouse a déposé plainte contre lui. De son côté, l'homme a affirmé que "ces relations libertines étaient librement consenties par son épouse".
Le suspect encourt 20 ans de réclusion criminelle
Le parquet de Dijon a décidé d’ouvrir une information judiciaire. Le mari a été mis en examen "des chefs de viols, avec cette circonstance d’administration à la victime, à son insu, de substance afin d’altérer son discernement ou le contrôle de ses actes, viols commis par plusieurs personnes, en qualité d’auteur ou de complices, et par le conjoint de la victime". Il est également poursuivi pour "administration à la victime, à son insu, d’une substance de nature à altérer le contrôle de ses actes ou son discernement, afin de commettre sur elle des viols ou des agressions sexuelles". Ces faits sont passibles de 20 années de réclusion criminelle.
Une enquête est également ouverte contre X "du chef de viols avec la circonstance aggravante qu’ils étaient commis alors que la victime avait ingéré, à son insu, une substance afin d’altérer son discernement ou le contrôle de ses actes".
Le parquet a requis le placement en détention provisoire du mis en examen. Cette mesure vise à "empêcher une pression sur la victime, les témoins ainsi que leur famille", à "conserver les preuves et indices matériels nécessaires à la manifestation de la vérité", à "empêcher une concertation frauduleuse entre le mari et les coauteurs ou complices", mais aussi à "mettre fin à l’infraction et prévenir son renouvellement".
Le débat contradictoire portant sur le placement en détention provisoire du suspect a eu lieu, mais "la décision est en délibéré", a précisé le procureur adjoint samedi soir.