Le mardi 24 juin 2025 à 11:11
Un Britannique de 40 ans a été mis en examen et écroué pour avoir tenté d’organiser un faux mariage avec une enfant de 9 ans à Disneyland Paris (Seine-et-Marne), samedi 21 juin.
Selon le parquet de Meaux, l’homme a été mis en examen pour "escroquerie, abus de confiance, blanchiment, usurpation d’identité", et a été placé sous le statut de témoin assisté pour "corruption de mineur". Le suspect a été placé en détention provisoire.
Les faits se sont produits dans le parc d’attractions, privatisé en dehors des heures d’ouverture. Une centaine de figurants français, présentés comme les invités du mariage, avaient été recrutés par le suspect et une femme lettone de 24 ans, qui jouait le rôle de la sœur de la mariée. Celle-ci a été placée sous statut de témoin assisté.
Le simulacre, qui devait être "filmé à titre privé", prévoyait une cérémonie mettant en scène une petite fille ukrainienne de 9 ans, accompagnée de sa mère âgée de 41 ans. Toutes deux ne résidaient pas en France et étaient arrivées sur le territoire national deux jours avant les faits. L’enfant ne présentait "aucune trace de violence physique ou sexuelle", selon le parquet, après son examen par un médecin légiste.
Un figurant rémunéré 12 000 euros
C’est un figurant recruté pour incarner le père de la mariée qui a alerté la sécurité du parc. Il a expliqué avoir été engagé contre une rémunération de 12 000 euros et avoir découvert l’âge de la fillette sur place. Le parquet précise que l’homme avait "usurpé l’identité d’un ressortissant letton et utilisé des faux documents pour obtenir la conclusion du contrat de privatisation du parc". La société Disneyland Paris a déposé plainte.
Les autorités britanniques, sollicitées par le parquet de Meaux, ont révélé que le mis en cause "aurait été condamné par le passé, notamment pour des infractions à caractère sexuel sur des mineurs. À ce titre, il est inscrit au fichier britannique des auteurs d’infractions sexuelles et est actuellement recherché au niveau national par les autorités judiciaires de son pays d’origine, à raison d’un manquement aux obligations découlant de ladite inscription", a détaillé le procureur Jean-Baptiste Bladier.