Le samedi 16 novembre 2024 à 21:51
Un jeune homme de 19 ans a été percuté par un RER et grièvement blessé, après une chute sur les rails à la station Nanterre-Université (Hauts-de-Seine), ce jeudi en début d'après-midi. Un agent du Groupe de protection et de sécurité des réseaux (GPSR), la sûreté RATP, avait été placé en garde à vue peu après les faits. Déféré ce samedi, il a été mis en examen du chef de violence volontaire suivie d’incapacité supérieure à 8 jours aggravée, avant d'être placé sous contrôle judiciaire, a appris Actu17 auprès du parquet de Nanterre.
Les faits se sont déroulés au cours d'une intervention du GPSR sur le quai du RER. Selon une source proche de l'enquête, au moment du drame, les agents de la sûreté RATP étaient en train de procéder au contrôle de deux hommes soupçonnés de rouler un joint sur le quai. Le duo aurait refusé de se soumettre aux vérifications. Les agents du GPSR auraient constaté que les deux hommes n'avaient pas de titre de transport et l'un des individus aurait tenté de prendre la fuite en courant, mais a été rattrapé par l'un des agents. Au même moment, le second individu serait arrivé au niveau de cet agent pour s'interposer. Il aurait été repoussé, avant d'être déséquilibré et de tomber sur les voies, alors qu'un train arrivait.
La victime a été transportée à l'hôpital en état d'urgence absolue, sans que son pronostic vital soit engagé. Elle souffre notamment d'un traumatisme crânien et d'une grave blessure à une jambe.
Un contrôle qui aurait dégénère
Le parquet de Nanterre avait initialement ouvert une enquête pour tentative d'homicide, après le placement en garde à vue de l'agent du GPSR. "Les investigations menées par la BRF (brigade des réseaux franciliens, ndlr) ont permis de préciser la qualification juridique des faits compte tenu des causes de la chute telles que les vidéosurveillances et les témoins entendus ont permis de les envisager à ce stade, sans retenir l’intention homicide", précise le parquet de Nanterre ce samedi soir.
Une information judiciaire a été ouverte du chef de violence ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à huit jours avec deux circonstances aggravantes.
L'agent a reçu l'interdiction d'exercer
L'agent mis en cause a été présenté à un juge d'instructions au tribunal de Nanterre, qui l'a mis en examen "du chef de violence volontaire suivie d’incapacité supérieure à 8 jours aggravée par la circonstance que les faits ont été commis par une personne chargée d’une mission de service public et dans un lieu destiné à l’accès à un moyen de transport collectif de voyageurs", ajoute la même source. Dans le cadre de son contrôle judiciaire, l'agent a reçu "une interdiction professionnelle et interdiction de contact avec la victime et ses proches".
"Les investigations vont se poursuivre dans ce nouveau cadre juridique pour déterminer plus précisément les circonstances de l’action et le caractère volontaire ou non de celle-ci", conclut le parquet.