Le dimanche 19 janvier 2025 à 19:55
Huit jours après la violente agression au couteau d’une joggeuse dans un parc de Vergèze (Gard), un suspect a été mis en examen ce dimanche pour tentative d’assassinat, a annoncé le procureur de la République adjoint de Nîmes, Frédéric Kocher, lors d'une conférence de presse. Lors de ses auditions, le suspect a reconnu les faits. Placé en détention provisoire, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
L’agression s’était produite samedi 11 janvier, vers 11 heures, dans un parc sportif de Vergèze. La victime, une femme de 44 ans et mère de cinq enfants, résidant à Aigues-Vives (Gard), a été attaquée par-derrière alors qu’elle courait. Grièvement blessée, elle présentait six plaies causées par des coups de couteau : trois au niveau des cervicales, une à la poitrine et deux à l’épaule gauche. Secourue par des passants, elle avait été transportée à l’hôpital dans un état critique. Après avoir été opérée, son état est désormais stable.
L’enquête, confiée à la Section de recherches de la gendarmerie de Nîmes et appuyée par la brigade de recherches de Vauvert, a mobilisé une vingtaine d’enquêteurs pendant près d’une semaine. Vendredi 17 janvier, les gendarmes ont interpellé un homme de 25 ans à son domicile, situé à proximité des lieux de l’agression. Le suspect, jusque-là inconnu de la justice, a été placé en garde à vue.
Il a reconnu «s'être muni d'un couteau pour agresser quelqu'un»
Dimanche, après deux jours de garde à vue, le suspect a été présenté à un juge d’instruction. Selon le procureur adjoint de Nîmes, Frédéric Kocher, l’homme a reconnu "s’être muni d’un couteau pour agresser quelqu’un". Il a été mis en examen pour tentative d’assassinat et placé en détention provisoire.
Les gendarmes ont recueilli plusieurs éléments incriminants lors de leur enquête. Une perquisition effectuée au domicile du suspect a permis de retrouver la tenue qu’il portait le jour des faits, ainsi que l’arme utilisée pour l’agression. "Le sang de la victime a été retrouvé sur le couteau", a confirmé Frédéric Kocher, précisant que "la lame était au domicile du suspect". Par ailleurs, l’ADN de la victime a été identifié sur les vêtements saisis.
Un profil troublant
Le suspect, âgé de 25 ans, souffrirait de troubles psychiatriques. Selon le procureur adjoint, il avait été pris en charge dans un établissement psychiatrique avant l’agression, établissement qu’il avait quitté le 10 janvier après une permission de sortie. À ce stade, les investigations indiquent qu’il n’existait aucun lien entre l’agresseur et la victime, la gendarmerie évoquant une "rencontre fortuite".