Le mardi 29 août 2023 à 19:42
Ce lundi 28 août, Pascal T., un homme de 47 ans, a été condamné à trois ans de prison dont un an assorti d'un sursis probatoire d'une durée de deux ans, par la chambre correctionnelle du tribunal judiciaire d'Agen (Lot-et-Garonne), raconte Sud Ouest. Il avait ouvert le feu sur la caserne de gendarmerie de Castillonnès le 11 juillet dernier, faisant retentir huit détonations à l'aube. Les faits avaient été filmés par un témoin.
Muni d'un fusil et ivre, Pascal T. avait tiré à trois reprises sur la façade de la caserne avec des balles à sanglier et cinq fois en l'air, avant de jeter son arme derrière les grilles du bâtiment militaire. Après s'être assis pour attendre que les gendarmes viennent l'arrêter, il avait ensuite récupéré son arme et était rentré chez lui, à une centaine de mètres de la caserne.
«Je ne visais pas spécialement la gendarmerie»
À la barre, le prévenu a reconnu les faits. "J'ai fait une grosse boulette. C'est un ras-le-bol général. Je n'arrive pas à joindre les deux bouts", a-t-il déclaré, marmonnant à plusieurs reprises. Il a également tenté de minimiser les faits : "Je n'ai pas cherché à toucher un carreau. Je ne visais pas spécialement la gendarmerie, mais un bâtiment public. Ça aurait pu être une mairie".
Il a expliqué son acte par le fait qu'il devait accueillir son fils avec moins de 100 euros sur son compte. "C'est un craquage de plomb. Je n'arrive pas à joindre les deux bouts" a-t-il ajouté. Toutefois, ni le procureur ni l'avocat des gendarmes n'ont été convaincus. "Ce n'est pas un hasard", ont-ils affirmé, pointant les tatouages anti-police ("ACAB") du prévenu.
En plus de sa peine de prison, Pascal T. a été condamné à une interdiction de séjour de cinq ans en Lot-et-Garonne et à un suivi obligatoire pour des soins. Il devra également verser un peu moins de 10 000 euros de dommages et intérêts aux parties civiles.