Le mercredi 21 mai 2025 à 19:27 - MAJ mercredi 21 mai 2025 à 19:51
Un homme de 49 ans, de nationalité congolaise, a comparu ce lundi après-midi devant le tribunal correctionnel de Meaux (Seine-et-Marne) dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate. Il est poursuivi pour une agression sexuelle commise mardi 13 mai, au sein du centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot, rapporte Le Parisien. Le procès a finalement été renvoyé au 27 juin, en raison du refus du prévenu de s’exprimer à l’audience.
Le mis en cause, en situation irrégulière sur le territoire français et sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), avait été placé au CRA du Mesnil-Amelot le 5 avril, après une sortie de détention. Déjà condamné à six reprises, notamment pour des faits d’agression sexuelle, il avait passé le week-end en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet.
Peu avant sa première présentation devant un magistrat, l’homme s’était entièrement dévêtu dans le dépôt du palais de justice. Lors de l’audience, le prévenu est resté silencieux, ne répondant à aucune question du tribunal. Ce mutisme a conduit les juges à reporter l’examen de l’affaire. La substitute du procureur Myriam Khouas a souligné la dangerosité du prévenu.
La victime, une fonctionnaire de police en poste au CRA, était présente dans la salle d’audience mais n’a pas souhaité s’exprimer à la barre.
L’avocate de la défense, Me Caroline Desré, a sollicité une expertise psychiatrique, invoquant une précédente décision du tribunal correctionnel de Paris qui, en 2018, avait déclaré son client pénalement irresponsable en raison d’un trouble mental. Selon Me Desré, son client avait tout de même prononcé une brève déclaration lors de sa garde à vue : "j’ai envie de baiser, j’avais envie de baiser" (sic). Le tribunal a fait droit à la demande de la défense et a ordonné une expertise psychiatrique avant la nouvelle date d’audience.