Le vendredi 25 février 2022 à 12:07
Près de huit ans après les premier faits, le Don Juan des sites de rencontre a été condamné jeudi soir à une peine de douze ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de Loire-Atlantique. Jimmy L., 26 ans, répondait de quatre viols et d’une agression sexuelle, commis à Rezé en 2014 et 2015, sur des jeunes femmes d’origine africaine qu’il avait rencontré via Internet.
Lors des débats, l’avocat général a requis une peine de 14 ans. Cet étudiant, qui termine bientôt son cursus universitaire de psychologie a soutenu durant les trois jours que ses cinq accusatrices étaient consentantes. Il a décidé de faire appel de cette décision.
Ce garçon, alors âgé de 19 ans, avait multiplié les conquêtes féminines sur les applications de rencontre. Badoo, Tinder, Adopte et Facebook sont ses terrains de chasse. Il a une préférence pour les filles noires et multiplient les contacts avec elles. Toutes les accusatrices décrivent un homme qui pouvait basculer de la gentillesse vers la violence. Durant les actes sexuels, il les traitait « d’esclaves », pouvait lancer des propos racistes et revendiquait « d’être un vrai homme ».
C’est en février 2015 que Yawa pousse la porte de la gendarmerie de Carquefou pour dénoncer des faits de viol. Cette Togolaise, âgée de 26 ans, explique qu’elle a rencontré Jimmy sur l’application Badoo. Après quelques échanges, il l’invite au cinéma, lui fait visiter la ville avant de la conduire chez lui. Arrivé à son domicile, il l’aurait violé. La jeune femme traumatisée, explique qu’il a utilisé un vibromasseur, un accessoire qui revient souvent dans les récits des victimes. Les militaires vont aussi entendre quatre autres plaignantes qu’il a attirées chez lui. L’une d’elle raconte qu’elle a été violée six fois dans la même nuit. Ambivalente, elle reconnaît qu’elle a accepté de le revoir après cet épisode car elle était amoureuse de lui.
Durant de l’audience, la cour d’assises a découvert que Yawa, rentrée dans son pays, s’était suicidée après avoir subi un nouveau viol commis en 2018 par son ex-compagnon, un expatrié Français à Lomé. Malgré cette information, les jurés de Nantes n’ont pas cru à l’innocence de Jimmy L.