Le vendredi 19 septembre 2025 à 19:44
Près de 300 personnes étaient rassemblées devant le commissariat de Tourcoing (Nord) ce vendredi matin, à l'appel du syndicat Alliance Police Nationale, pour protester contre la remise en liberté des deux suspects âgés de 15 et 19 ans, poursuivis pour avoir roué de coups un policier de la brigade anticriminalité (BAC) le 11 septembre dernier. Les deux jeunes hommes ont été placés sous contrôle judiciaire ce mercredi, suite à la décision du juge des libertés et de la détention (JLD).
Le parquet de Lille a annoncé ce jeudi faire appel de cette décision pour le suspect le plus âgé. "La remise en liberté si rapide de voyous à Tourcoing, mineurs ou majeurs, qui s’en prennent à des forces de l’ordre, n’est plus possible", a réagi le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, sur X.
La remise en liberté si rapide de voyous à Tourcoing, mineurs ou majeurs, qui s’en prennent à des forces de l’ordre, n’est plus possible. La loi, obsolète et plus à la hauteur de la violence de la société, doit être absolument et rapidement changée tel que je le propose : peines…
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) September 18, 2025
«Il faut que les choses changent»
"Nous souhaitons interpeller le Premier ministre suite à la proposition du garde des Sceaux, d'instaurer une peine minimale pour les agresseurs de policiers", affirme Yoann Maras, délégué national du syndicat Alliance Police Nationale. "Il faut que les choses changent. Le ministre de l'Intérieur a lui aussi réclamé du changement. On demande l'instauration de ces peines minimales de longue date".
En direct de #Tourcoing !
Mobilisation à l’appel d’Alliance Police Nationale.
En soutien à notre collègue agressé, nous exigeons du Premier ministre la mise en place de peines minimales pour tous ceux qui s’en agressent nos collègues ici et partout ailleurs !!! pic.twitter.com/QV4iDIMnCE
— ALLIANCE PN (@alliancepolice) September 19, 2025
Cinq suspects dont quatre mineurs ont été mis en examen dans ce dossier. Concernant les trois autres suspects, le premier fait l'objet d'un placement éducatif en Loire-Atlantique, le deuxième a été placé dans un foyer du Nord et le troisième est soumis à une mesure éducative provisoire.
Le jour des faits, les policiers intervenaient après "un vol de trottinette […] où il y avait du chantage, un harcèlement d’un gamin, d’un pauvre gamin, qui subissait la loi d’une petite bande", a expliqué le ministre de la Justice démissionnaire, Gérald Darmanin, présent sur place dès le lendemain. Au cours de l’intervention, l’un des fonctionnaires a été projeté au sol et roué de coups. Une scène qui a été filmée puis massivement diffusée sur les réseaux sociaux.
Une information judiciaire a été ouverte pour vol aggravé, violences aggravées par plusieurs circonstances, dont la préméditation et la réunion, complicité de violences sur la victime du vol de trottinette, mais aussi pour violences sur un fonctionnaire de police "aggravées puisque en réunion et en s’accaparant la matraque télescopique d’un policier".