Policier tué au Mans en 2020 : l'accusé condamné à 12 ans de réclusion criminelle

Charlie Fajole, 29 ans, a été condamné à 12 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de la Sarthe pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Il était jugé pour avoir mortellement percuté le policier Eric Monroy, au Mans, en août 2020.
Policier tué au Mans en 2020 : l'accusé condamné à 12 ans de réclusion criminelle
Éric Monroy était père de trois filles. (photo DR)
Par Actu17
Le mercredi 27 septembre 2023 à 23:04

Après trois jours de procès et quatre heures de délibéré, Charlie Fajole, 29 ans, a été condamné ce mercredi à 12 ans de réclusion criminelle pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner", par la cour d'assises de la Sarthe, dans l'affaire de la mort du policier Eric Monroy. Le commissaire divisionnaire Christophe Cordier et son prédécesseur, Emmanuel Morin, étaient présents durant ces trois jours de procès. Ils étaient aux côtés des "nuiteux", les collègues d'Eric Monroy, qui était marié et père de famille.

Le drame s'est déroulé dans la nuit du 5 au 6 août 2020, au Mans. Le policier Eric Monroy avait tenté de stopper Charlie Fajole vers 03h30, alors qu'il s'était endormi au volant d'une voiture, à un carrefour. Après un "réveil comateux", le suspect avait redémarré en trombe. Moins de 200 mètres plus loin, sa voiture a percuté un muret à 60 km/h, causant l'éjection et la mort quasi instantanée du policier, victime de multiples fractures et hémorragies internes.

Déjà condamné à trois reprises par le passé

Charlie Fajole, un Sarthois père d'un enfant, avait déjà été condamné à trois reprises pour différents délits, dont trafic de stupéfiants et refus d'obtempérer. Son avocat, Me Jean de Bary, a plaidé pour la qualification d'homicide involontaire, invoquant "un éveil confusionnel" au moment des faits, une thèse corroborée par une experte psychologue mais finalement écartée par la cour d'assises.

Me Laurent-Franck Liénard, avocat de la famille Monroy, et l'avocate générale Florence Leroux-Ghristi ont insisté sur l'aspect "volontaire" des faits. "Il a voulu sa chute, il a obtenu sa mort", a souligné l'avocate générale, qui avait requis une peine de 15 ans de réclusion criminelle.