Rumeurs transphobes visant Brigitte Macron : deux femmes condamnées pour diffamation

Deux femmes ont été condamnées à 500 euros d’amende avec sursis pour avoir diffusé des rumeurs transphobes sur Brigitte Macron. Elles devront verser 8000 euros de dommages à la Première dame et 5000 euros à son frère Jean-Michel Trogneux.
Rumeurs transphobes visant Brigitte Macron : deux femmes condamnées pour diffamation
Brigitte Macron, le 9 septembre 2022 à Marseille. (Obatala-photography / Shutterstock)
Par Actu17
Le jeudi 12 septembre 2024 à 16:23

Deux femmes ont été condamnées ce jeudi 12 septembre 2024 par le tribunal correctionnel de Paris pour complicité de diffamation publique à l’encontre de Brigitte Macron. Elles ont écopé d'une amende de 500 euros avec sursis et devront également verser 8000 euros de dommages et intérêts à Brigitte Trogneux, nom de jeune fille de la Première dame, ainsi que 5000 euros à son frère, Jean-Michel Trogneux.

Les faits remontent à décembre 2021, lorsque ces deux femmes, se présentant comme médium et journaliste indépendante, avaient lancé sur YouTube une rumeur affirmant que Brigitte Macron serait en réalité un homme transgenre, et plus précisément son propre frère Jean-Michel, ayant changé de sexe. Cette rumeur est rapidement devenue virale sur les réseaux sociaux, provoquant une vague de désinformation et de théories complotistes.

Brigitte Macron, absente lors du procès en juin ainsi que pour l’annonce du verdict, avait déposé plainte pour diffamation en janvier 2022. Depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, ces allégations complotistes avaient régulièrement refait surface sur Internet, malgré leur absence totale de fondement.

Le président Emmanuel Macron s’était déjà exprimé à plusieurs reprises sur ces rumeurs. En avril dernier, il avait dénoncé "les fausses informations et les scénarios montés", ajoutant que "la pire des choses, ce sont les fausses informations et les scénarios montés, avec des gens qui finissent par y croire et qui vous bousculent, y compris dans votre intimité". Il avait également souligné, en mars 2024, qu'il y avait "un énorme travail d’éducation à faire", en particulier pour assurer "l’ordre public numérique" et lutter "contre ce machisme".