Surveillante tuée à Nogent : le collégien de 14 ans mis en examen pour meurtre et écroué

Un adolescent de 14 ans a été mis en examen pour le meurtre de Mélanie G., une surveillante d'un collège de Nogent (Haute-Marne). Il a été placé en détention provisoire. Les faits se sont produits mardi matin, suscitant une vive émotion dans la communauté éducative et au sein de la classe politique.
Surveillante tuée à Nogent : le collégien de 14 ans mis en examen pour meurtre et écroué
Mélanie G. était âgée de 31 ans.
Par Actu17
Le jeudi 12 juin 2025 à 19:44

Un collégien de 14 ans, Quentin G., a été mis en examen pour le meurtre de Mélanie G., une surveillante de 31 ans, poignardée mardi matin au collège Françoise-Dolto de Nogent (Haute-Marne).

Le parquet de Dijon a annoncé ce jeudi soir la mise en examen de Quentin G. pour "meurtre sur une personne chargée d’une mission de service public", une circonstance aggravante. L’adolescent a été placé en détention provisoire. Il a été présenté à un juge d’instruction de Dijon à l’issue de deux jours de garde à vue. En raison de sa minorité, il encourt une peine de vingt ans de réclusion criminelle.

Quentin G. a été placé sous le statut de témoin assisté pour des "violences aggravées sur un gendarme lors de son interpellation immédiatement après les faits", a précisé le parquet. Le procureur de la République de Chaumont, Denis Devallois, a rapporté mercredi que le collégien avait déclaré pendant sa garde à vue vouloir tuer une surveillante, "n’importe laquelle". Selon le magistrat, l’adolescent est "fasciné par la mort" et "en perte de repère". Il ne présente "aucun signe évoquant un possible trouble mental". Le suspect a également confié aux enquêteurs "avoir eu l’intention de tuer". Le procureur a souligné que "la question de la qualification se pose" et "sera probablement évoquée", ouvrant la possibilité d’une requalification en "assassinat", en raison d’une éventuelle préméditation.

L’émotion est vive dans la communauté éducative. Le collège Françoise-Dolto a rouvert jeudi matin. Une minute de silence a été observée à midi en hommage à Mélanie G., à l’initiative de la ministre de l’Éducation nationale, Elisabeth Borne, qui a demandé qu’un tel hommage soit rendu dans tous les établissements scolaires de France. Une cellule psychologique a été déployée au sein de l’établissement et restera en place au moins jusqu’à la fin de la semaine, selon le rectorat.

Les proches de la victime ont annoncé une marche blanche vendredi à 18 heures, au départ du collège. La Fédération syndicale unitaire (FSU) organise également un rassemblement silencieux à 17h30, place de la mairie à Chaumont.

«Épidémies de violences»

Le drame a eu un fort retentissement politique. Le président de la République, Emmanuel Macron, a déclaré que l’accès des jeunes aux réseaux sociaux entraîne des "épidémies de violences" qu’il faut "absolument réguler", annonçant leur interdiction prochaine aux moins de 15 ans. Toutefois, le procureur a indiqué que le mis en cause "utilise peu les réseaux sociaux". Parmi les réponses évoquées au niveau national figurent également l’interdiction immédiate de la vente de couteaux aux mineurs et "l’expérimentation" de portiques de sécurité, portée par le Premier ministre, François Bayrou.