Toulouse : Sa femme se prostituait, un surveillant pénitentiaire écope de 18 mois de prison

Son épouse se livrait à la prostitution et les revenus étaient ensuite partagés dans le couple. Un ex-surveillant de prison de 42 ans, a été condamné à 18 mois de prison et à l'interdiction d'exercer un emploi dans la fonction publique durant 5 ans. Le fait que les revenus, obtenus illégalement, étaient partagés, constitue un acte de proxénétisme selon la loi française.
Toulouse : Sa femme se prostituait, un surveillant pénitentiaire écope de 18 mois de prison
Illustration. (shutterstock)
Par Actu17
Le mardi 18 avril 2023 à 19:51

Un ex-surveillant de prison de 42 ans a été condamné à 18 mois de prison et s'est vu interdire d'exercer un emploi dans la fonction publique pendant 5 ans par le tribunal correctionnel de Toulouse rapporte La Dépêche.

L'épouse de cet homme se livrait à la prostitution et celle-ci partageait les revenus tirés de cette activité. Son avocate, Me Agnès Dufetel-Cordier, a déclaré que la décision de faire appel n'a pas encore été prise.

L'enquête a commencé lorsque les gendarmes de la brigade de Cintegabelle ont appris qu'une femme proposait ses services sexuels dans une maison de la commune. Les investigations ont confirmé la réalité de ce commerce particulier, décrit comme "un petit boulot" par la présidente, Nicole Bergougnan. La femme de 35 ans a affirmé exercer cette activité "même avant que je le [son compagnon] rencontre" et sans "pression ni contrainte" de la part de son mari, qui a quant à lui admis : "Je n'ai pas su lui interdire, pas su m'y opposer".

Le prévenu conduit en prison

Cependant, le fait de partager les revenus de la prostitution est considéré comme un acte de proxénétisme selon la loi française. Le tribunal a jugé inacceptable une telle situation pour un fonctionnaire du ministère de la Justice. Malgré les efforts de Me Dufetel-Cordier pour obtenir un placement sous bracelet électronique pour son client, qui n'a "aucun passé judiciaire", le tribunal a décidé de le condamner à de la prison ferme.

Le prévenu, en larmes, est retourné en détention, laissant son épouse en pleurs dans la salle d'audience.