Un ex-policier condamné à 26 ans de réclusion pour avoir tué son ex-compagnon de 135 coups de couteau

Quentin Destrez, ex-policier, voit sa peine alourdie en appel à 26 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son ancien compagnon, Dylan Jozwiak. Le verdict, rendu après six jours de procès, maintient la qualification de "meurtre sur concubin" et inclut des peines complémentaires.
Un ex-policier condamné à 26 ans de réclusion pour avoir tué son ex-compagnon de 135 coups de couteau
Illustration. (Shutterstock)
Par Actu17
Le mardi 26 septembre 2023 à 01:15

La cour d'assises des Hauts-de-Seine a alourdi la peine initiale de Quentin Destrez, un ancien policier, en le condamnant à 26 ans de réclusion criminelle, pour avoir tué de 135 coups de couteau son ex-compagnon, Dylan Jozwiak, dans la nuit du 27 au 28 juin 2019. Le verdict a été rendu après six jours d'une audience chargée d'émotions et de controverses.

Le père de la victime, Pascal Jozwiak, s'est dit "satisfait du verdict", tout en précisant que "cela ne fera pas revenir Dylan". Ce jugement permet à la famille de "commencer le deuil", a-t-il ajouté, ému, à l'AFP.

En première instance, Quentin Destrez avait été condamné à 25 ans de réclusion pour "meurtre sur concubin", une qualification confirmée en appel. La cour a en outre infligé à l'accusé plusieurs peines complémentaires, notamment l'interdiction de port d'arme et le retrait du permis de chasse pour une durée de 15 ans, ainsi que son inéligibilité pendant 10 ans. L'avocat général, Pierre Kahn, avait requis une peine de 28 ans, évoquant la "sauvagerie" et l'"acharnement" qui ont caractérisé le meurtre.

Quentin Destrez a maintenu tout au long du procès qu'il n'était pas en relation de couple avec la victime. Une position qui contrastait avec divers éléments du dossier, notamment des messages amoureux et une cohabitation passée. Sa défense a plaidé que les deux hommes étaient "co-auteurs du drame". La question du "secret" entourant la relation des deux hommes a également été abordée. "Il y a une sorte d'interdit qui encourage le refoulement" de ses attirances homosexuelles, a décrit la psychiatre Isabelle Teillet, qui avait expertisé l'ex-policier.

La présidente, Jeanne Duyé, a noté que la cour "n'a pas été convaincue ni sur les faits, ni sur votre relation avec Dylan Jozwiak". Cette déclaration vient renforcer les dires d'Isabelle Teillet, selon lesquels la possibilité d'un nouveau passage à l'acte existait tant que "les véritables conflits intérieurs ne sont pas réglés".