Le samedi 27 septembre 2025 à 17:31
Jordy Goukara, un Centrafricain de 27 ans déjà visé par plusieurs obligations de quitter le territoire français (OQTF), a été condamné à 18 ans de réclusion criminelle pour les viols commis sur Mathilde et Claire Geronimi à Paris en novembre 2023. Sa peine est assortie d’une interdiction définitive du territoire français.
Le 11 novembre 2023, entre 15h50 et 17h05, Mathilde, 19 ans, étudiante en droit et communication, et Claire Geronimi, 26 ans, consultante en finance qui s'est depuis engagée au sein de l’UDR d’Éric Ciotti, ont été agressées dans deux halls d’immeuble situés dans les XVIIe et VIIIe arrondissement de Paris, comme révélé par Actu17. Les deux jeunes femmes ont été suivies, plaquées au sol, menacées de mort et contraintes à des fellations. Claire Geronimi a également subi des viols digitaux. L’agresseur, armé d’une lame artisanale, a pris la fuite à la suite de l’intervention d’un ouvrier et d’une voisine.
Les victimes ont témoigné devant la cour criminelle, décrivant leur peur de mourir et les conséquences profondes de ces violences. Selon l’avocat de Claire Geronimi, Me Romain Vanni, interrogé par Le Figaro, "cette peine démontre l’extrême gravité des faits commis, c’est un symbole fort".
Il avait déjà été condamné onze fois
Arrivé en France en 2009, Jordy Goukara avait été confié à l’aide sociale à l’enfance (ASE) après son arrivée chez un grand-oncle. Son parcours judiciaire est marqué par 11 condamnations, notamment pour violences avec arme, menaces de mort, outrages, rébellion et usage de stupéfiants. Deux jeunes filles l’avaient déjà accusé de viols et d’agressions sexuelles dans le cadre de placements familiaux et en foyer, selon nos confrères.
Lors de l’enquête, il avait déclaré au juge : "J’avais faim de sexe, j’avais envie de toucher une femme, de la baiser".Quelques semaines plus tard, alors détenu à Fleury-Mérogis, il a tenté d’embrasser de force une surveillante pénitentiaire et expliqué après les faits : "Je voulais la baiser dans ma cellule. Si c’était à refaire, je le referais mais en mieux".
Au procès, l’accusé est apparu indifférent, multipliant les provocations et refusant de présenter des excuses aux victimes. Devant la cour, il a affirmé : "Je reconnais aux victimes leur qualité de victimes mais moi aussi ma vie est un enfer depuis plus de deux ans".
Le psychiatre Roland Coutanceau, entendu à l’audience, a mis en avant trois éléments inquiétants : des victimes inconnues, l’usage d’une arme et un climat de séquestration. "On retrouve ces trois caractéristiques chez ceux qui récidivent", a-t-il averti. Le parquet a également estimé que sa "dangerosité" était "intacte" en raison de son absence de remise en cause. Jordy Goukara dispose de dix jours pour faire appel de sa condamnation.