Le mardi 21 octobre 2025 à 14:46
Une jeune femme de 24 ans née en Chine a été mise en examen à Paris pour le vol en bande organisée des pépites d'or dérobées au Muséum national d’histoire naturelle dans la nuit du 15 au 16 septembre dernier, ainsi que pour association de malfaiteurs. Le parquet de Paris précise qu’elle a été placée en détention provisoire.
Toujours selon le parquet, "cette personne, née en janvier 2001 en Chine, avait été remise le jour même par les autorités espagnoles, qui l’avaient interpellée à Barcelone le 30 septembre 2025 en exécution d’un mandat d’arrêt européen". Les enquêteurs ont établi qu’elle avait quitté la France le 16 septembre et s’apprêtait à regagner la Chine. Lors de son interpellation, "elle a tenté de se débarrasser de morceaux d’or fondu, pour un poids total de près d’1 kg".
Le parquet indique que "le 16 septembre 2025 au matin, alerté par une employée de ménage de la présence de débris, un conservateur a constaté la disparition de pépites d’or habituellement exposées". Les pièces dérobées étaient "originaires de Bolivie léguée à l’Académie des sciences au XVIIIème siècle ; de l’Oural, offerte par le Tsar Nicolas 1er de Russie en 1833 au muséum ; de Californie découverte au moment de la ruée vers l’or dans la seconde moitié du XIXème siècle ; un morceau de quartz richement aurifère originaire de Guyane découvert en 1883 ; et d’une pépite d’or de plus de 5 kg originaire d’Australie découverte en 1990". Le poids total de ces pièces était estimé à près de 6 kg.
1,5 millions d'euros de préjudice
Le parquet de Paris évalue le préjudice financier à "1,5 million d’euros, correspondant à la valeur de l’or natif, supérieure à l’or métal". Il ajoute "50 000 euros de préjudice matériel lié aux dégâts matériels", précisant que "la valeur historique et scientifique de ces pièces a quant à elle été jugée inestimable".
L’enquête, confiée à la Brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire parisienne, a été ouverte pour "vol en bande organisée (crime faisant encourir la peine de 15 ans de réclusion) et association de malfaiteurs en vue de commettre ce crime". Sur les lieux, les enquêteurs ont constaté que "deux portes avaient été découpées à la disqueuse" et que "la vitrine abritant les pépites avait été brisée par l’usage d’un chalumeau, retrouvé à proximité". Une disqueuse, un tournevis, trois bonbonnes de gaz servant à alimenter un chalumeau, et des scies ont également été découvertes.
Une seule personne sur les images de vidéosurveillance
Les vidéosurveillances ont montré qu’"une personne seule était entrée par effraction dans le musée peu après 1h du matin, pour en ressortir vers 4h après avoir longuement surveillé les alentours".
Enfin, le parquet rappelle qu’"une information judiciaire a été ouverte le 29 septembre 2025" et que l’enquête se poursuit "notamment pour analyser cet or et rechercher ce qu’il est advenu des objets volés, ainsi que sur d’éventuels complices".