Le vendredi 21 août 2020 à 18:50
C'est un nouvel élément qui met en cause le tueur en série Michel Fourniret dans l'enquête sur la disparition d'Estelle Mouzin le 9 janvier 2003. Un ADN partiel de la fillette a été identifié à la suite de nouvelles analyses sur un matelas qui appartenait à la maison de "l'ogre des Ardennes", à Ville-sur-Lumes (Ardennes). Il avait été saisi en 2003 rapporte Le Parisien.
L'information a été annoncée par l'avocat de Monique Olivier, l'ex-femme de Michel Fourniret, Me Richerd Delgenes, ce vendredi en fin de journée.
"Sur ce matelas se trouve de l'ADN d'Estelle Mouzin, un ADN partiel, à deux endroits différents. L'expert ne peut pas affirmer à 100% qu'il s'agit d'Estelle Mouzin comme l'ADN est partiel et a été mélangé à l'ADN d'une autre victime, mais on sait de source sûre que l'ADN d'Estelle Mouzin a été retrouvé sur un matelas qui a été saisi peu de temps après l'arrestation de Michel Fourniret, sur un matelas de Ville-sur-Lumes", a-t-il détaillé.
🔴 L'ADN d'Estelle Mouzin a été retrouvé sur un matelas saisi dans la maison de Ville-sur-Lumes, selon l'avocat de Monique Olivier pic.twitter.com/5Qkw6YflJd
— BFMTV (@BFMTV) August 21, 2020
Son ex-femme mise en examen
Auditionnée cette semaine par la juge d'instruction Sabine Khéris, Monique Olivier a déclaré que son ex-mari Michel Fourniret avait emmené la petite fille dans la maison de sa sœur à Ville-sur-Lumes, dans les Ardennes, où il l’a ensuite violée et étranglée. La sexagénaire a aussi expliqué que le tueur en série avait quitté leur domicile de Sainte-Custine en Belgique, le matin de la disparition d’Estelle Mouzin.
Monique Olivier a été mise en examen pour « complicité ». Elle était jusqu’ici placée sous le statut de témoin assisté.
En novembre dernier, la femme de 71 ans avait révélé que l’alibi donné par Michel Fourniret était faux. Cette dernière avait expliqué avoir appelé son fils à la demande de son mari, ce 9 janvier 2003, jour où Estelle Mouzin, 9 ans, a disparu. Le mis en cause avait affirmé qu’il avait lui-même passé cet appel et qu’il se trouvait donc à Sart-Curstinne (Belgique), et non en Seine-et-Marne le jour de la disparition.
« L’ogre des Ardennes » avait reconnu sa responsabilité dans ce dossier, en mars dernier.