Le vendredi 15 février 2019 à 16:36
La perquisition réalisée le 18 juillet dernier n'a pas permis de retrouver le coffre-fort d'Alexandre Benalla. Selon les informations de Libération, c'est Chokri Wakrim qui l'aurait déplacé. L'homme est loin d'être un inconnu puisqu'il est le compagnon de la cheffe de la sécurité du Premier ministre.
Chokri Wakrim, un militaire âgé de 34 ans, est le compagnon de la commissaire divisionnaire Marie-Elodie Poitout. Cette dernière a démissionné après les révélations de Mediapart, qui a diffusé plusieurs enregistrements, dans lesquels on entend des discussions datées du 26 juillet 2018 entre Alexandre Benalla et Vincent Crase, alors que les deux hommes mis en examen avaient interdiction d'entrer en contact.
En juin 2018, Chokri Wakrim aurait notamment été embauché sur l'un des contrats de protection signé avec Iskander Makhmudov, un riche oligarque russe suspecté d'être proche de la mafia. Son nom est d'ailleurs au cœur d'une enquête pour corruption du parquet national financier.
Les deux intéressés démentent
"Je démens formellement avoir eu connaissance ou avoir participé d'une quelconque manière à la disparition du coffre-fort de Monsieur Benalla" a expliqué Marie-Elodie Poitout ce jeudi soir peu après la diffusion de l'article du journal Libération. "Je réfute ces allégations mensongères et n'ai aucune connaissance d'un éventuel rôle qu'aurait pu jouer M. Wakrim" a-t-elle également ajouté.
Même son de cloche pour Chokri Wakrim qui "dément catégoriquement avoir un lien quelconque avec le «déplacement» d’un coffre-fort appartenant à Monsieur Alexandre Benalla et conteste fermement les allégations faussées". Chokri Wakrim "mettra en œuvre toutes les procédures nécessaires afin de rétablir son honneur et sa réputation" est-il écrit dans un communiqué diffusé par l'avocat de M. Chokri.
Chokri Wakrim était par ailleurs convoqué ce vendredi par la brigade criminelle dans l'enquête sur les conditions d'enregistrement d'une conversation entre Alexandre Benalla et Vincent Crase, tous deux mis en examen pour les violences du 1er mai.