Le mercredi 7 octobre 2020 à 19:24
Une manifestation de pompiers a été organisée par le syndicat Sud ce mercredi après-midi à Lyon, après l'agression d'un des leurs à la hache dimanche matin. Entre 200 et 300 pompiers ont répondu présent à l'appel de l'organisation syndicale.
Un pompier tentait de maîtriser un homme de 35 ans, ivre et armé d'une hache, non loin de la caserne Rochat dans le 7e arrondissement, lorsque ce dernier lui a porté un coup. La victime présentait une plaie au front de 10 cm. L'agresseur a été placé en détention provisoire, en l'attente de son jugement qui se déroulera le 1er décembre prochain.
La nuit précédente, les soldats du feu ont été violemment pris pour cible à Rillieux-le-Pape, une commune de la métropole de Lyon, alors qu'ils intervenaient pour des voitures qui avaient été incendiées. Leurs véhicules ont été dégradés. "Les pompiers ont dû se retrancher dans le poste de police parce qu'il n'y avait pas assez d'effectifs" pour assurer leur sécurité, a indiqué Marc Darcissac, responsable CGT chez les pompiers du Rhône, interviewé par BFM Lyon.
"Il faut surtout aujourd’hui des peines exemplaires"
"Il y a une dizaine d’années, on prenait des œufs et des canettes, des choses qui étaient déjà condamnables, inexcusables, mais aujourd’hui la violence a tellement augmenté qu’on cherche vraiment à faire mal", a déclaré face à la presse l’adjudant Christophe Sarzier, évoquant dans le même temps des jets de "boules de pétanque".
"On ne peut plus intervenir dans de telles conditions. Les effectifs de police ne sont pas assez nombreux (pour nous protéger) même s’ils font de leur mieux. Mais il faut surtout aujourd’hui des peines exemplaires", a-t-il ajouté, dénonçant des rappels à la loi ou encore des peines de travaux d'intérêt général (TIG).
A #Lyon, les pompiers déposent symboliquement leur casque devant la préfecture pour dénoncer la hausse des agressions. En France, un pompier est agressé en moyenne une fois toutes les 3 heures pic.twitter.com/NhPiefW4SL
— Lucie Jung (@lucie__jung) October 7, 2020
Les sapeurs-pompiers qui s'étaient rassemblés devant le Centre d'intervention de Lyon Corneille, dans le IIIe arrondissement, se sont ensuite dirigés devant la préfecture où ils ont déposé leurs casques en signe de protestation.