Le jeudi 25 juin 2020 à 15:49
Didier Lallement s'est exprimé ce mercredi à l'Assemblée nationale devant des parlementaires, dans le cadre de la "commission d'enquête parlementaire sur les obstacles à l'indépendance du pouvoir judiciaire". Le préfet de police a été interrogé par le député de La France insoumise (LFI) Ugo Bernalicis, au sujet des manifestations interdites de policiers qui ont lieu chaque nuit depuis une dizaine de jours, en région parisienne.
Le représentant de l'État a expliqué que sur les délits d'attroupements, "pour qu'il soit constitué, il faut que la personne qui a appelé à la manifestation soit identifiée". "Que monsieur X dise 'j'appelle', et qu'il se présente", a lancé le préfet de police.
"En principe quand on interdit, les personnes ne se présentent qu'assez rarement. Mais quand on a le cas de figure, oui, on l'interpelle et le présente au magistrat", a-t-il ajouté. Il a ensuite donné pour exemple le cas de samedi dernier "pour la manifestation à la Concorde de la Ligue de défense noire africaine. L'initiateur s'est présenté, nous l'avons interpellé, et il a été placé en garde à vue."
Un peu plus tard lors des échanges, Didier Lallement a de nouveau abordé le sujet, affirmant qu'il n'avait "pas trouvé les organisateurs" de ces rassemblements de policiers.
⚡🇲🇫VIDÉO - Rassemblements non autorisés de policiers : le préfet de #Paris est-il devenu sourd et aveugle ? Interrogé à l'AN, Didier #Lallement a indiqué "ne pas avoir identifié les policiers" à l'origine de ces regroupements nocturnes illégaux qui se multiplient ds la capitale. pic.twitter.com/5dsNP356mh
— Brèves de presse (@Brevesdepresse) June 25, 2020
Plusieurs centaines de fonctionnaires se sont regroupés dans la nuit de mercredi à jeudi, devant la préfecture de police. Après avoir jeté leurs menottes par terre, ils ont chanté "La Marseillaise". La veille, la brève manifestation s'était déroulée place Vendôme (Ier), face au ministère de la Justice.
🇫🇷 Plusieurs centaines de policiers devant la Préfecture de Police à Paris avec un nouveau jet de menottes au sol. #PolicierEnColere https://t.co/vAqLHYKR2X pic.twitter.com/L8YrIgdHbA
— Actu17 (@Actu17) June 24, 2020
Le premier rassemblement de ce type avait eu lieu dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 juin, place de l'Étoile, en haut des Champs-Élysées (VIIIe). Par ces actions répétées, les policiers entendent exprimer leur colère et leurs difficultés à exercer leur métier.
Ces rassemblements ont débuté peu après les déclarations du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner qui ont mis le feu aux poudres dans les rangs de la police nationale.