Le mercredi 21 décembre 2022 à 12:13
Les policiers municipaux de Besançon (Doubs) ont reçu comme consignes de ne plus intervenir à proximité des points de deal, dans le quartier sensible Planoise rapporte L'Est Républicain. Une décision jugée compréhensible pour certains étant donné que ces fonctionnaires ne sont pas armés, mais qui représente un abandon pour d'autres.
Ce message donnant ces consignes a été diffusé vendredi dernier dans l'après-midi, quelques heures avant une fusillade qui a fait un blessé, et le meurtre par balle d'un adolescent de 15 ans le lendemain. Le maire écologiste, Anne Vignot, a été interrogée par le quotidien régional au sujet de ces instructions. "Je ne suis pas capable de dire ce qui se passe à ce niveau-là de suivi. Mais depuis toujours, la police municipale a été mise en retrait dans les moments de tirs ou de tension. On a toujours suivi la police nationale sur des opérations organisées", a-t-elle expliqué.
«On leur confie de plus en plus de missions de police nationale sans leur en donner les moyens»
Un policier municipal confie à nos confrères qu'en cas d'intervention dans le quartier Planoise, lui et ses collègues sont désormais contraints d'en "informer" leurs "chefs de service". Il dénonce un abandon "des politiques" et de sa direction. "On leur confie de plus en plus de missions de police nationale sans leur en donner les moyens", recentre Michel Portugal, représentant du syndicat UNSA.
"Les uns et les autres ne nous parlent que de répression. Le principal rôle des municipalités, c’est d’accompagner nos habitants. Et ça concerne également le département", se défend Anne Vignot, pointant du doigt "les premiers responsables" du "problème principal" : "ce sont ceux qui consomment ces produits [la drogue]".