Le mercredi 22 mai 2024 à 10:16
Les deux agents pénitentiaires tués lors de l'attaque de leur fourgon au péage d'Incarville (Eure) le 14 mai dernier, lors de l'évasion de Mohamed Amra, ont été faits chevaliers de la Légion d'honneur à titre posthume, selon un décret paru ce mercredi au Journal officiel (JO). Arnaud Garcia, 34 ans, "surveillant brigadier, agent d’escorte au pôle régional d’extraction judiciaire (PREJ) de Caen (Calvados)", avait 15 années de service. Fabrice Moello, 52 ans, également affecté au PREJ de Caen et responsable de cette unité, avait 29 années de service, peut-on lire dans le JO.
Deux cagnottes ont été ouvertes pour soutenir la famille des défunts. L'une pour celle d'Arnaud Garcia, et notamment sa compagne enceinte de cinq mois, Mary. Arnaud "rêvait de servir son pays, il détestait l'injustice et était attiré par l'engagement auprès des forces de l'ordre", peut-on lire sur cette cagnotte. Elle est accessible ici. Une seconde cagnotte a été ouverte pour la famille de Fabrice Moello, père de jumeaux, Elouan et Juluan, âgés de 21 ans. Elle est accessible ici.
Une cérémonie d'hommage ce mercredi
Un hommage sera rendu ce mercredi à la mi-journée, dans l'ancienne maison d'arrêt de Caen (Calvados), aux deux fonctionnaires lors d'une cérémonie présidée par le Premier ministre Gabriel Attal, en présence du ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti. Le président de la République, Emmanuel Macron, devait au départ présider cette cérémonie, mais il a dû prendre la direction de la Nouvelle-Calédonie ce mardi suite aux violentes émeutes qui ont touché l'archipel ces derniers jours, causant la mort de six personnes dont deux gendarmes. L'intersyndicale du ministère de la Justice a indiqué dans un communiqué que l'absence du chef de l'État était un "coup de massue".
Les personnels pénitentiaires "voyaient dans la présence du président de la République l’honneur de toute la Nation envers leurs camarades Arnaud et Fabrice, tombés pour la France". "Si l’urgence de la situation en Nouvelle-Calédonie justifie la mobilisation pleine et entière de l’État et du Gouvernement, le déplacement du président de la République pouvait sûrement s’envisager à l’issue de l’hommage national". Emmanuel Macron a néanmoins rencontré les familles des deux victimes avant de partir en Nouvelle-Calédonie, a fait savoir Éric Dupond-Moretti.