Le mercredi 19 octobre 2022 à 20:06
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé ce mardi la création d'un nouvel office central de lutte contre les violences faites aux mineurs, qui sera dirigé par la police judiciaire.
Cet office de lutte contre les violences faites aux mineurs, créée "en complément de l'OCRVP" (office central de lutte contre les violences aux personnes), comprendra "30 enquêteurs", a détaillé le ministre mardi. "La délinquance et les crimes qui touchent les mineurs sont en augmentation, notamment du fait d'internet", a-t-il notamment argumenté.
Cette création "montre que l'on peut créer des offices de police judiciaire" a ajouté Gérald Darmanin, alors que la police judiciaire traverse une crise, face à un projet de réforme de la police nationale qu'il a souhaité et qui fait actuellement l'objet d'une vive opposition d'enquêteurs de la PJ, de magistrats et d'avocats. Ces derniers se sont à nouveau rassemblés ce lundi dans 36 villes de France pour protester contre cette réforme.
Le projet prévoit notamment de placer tous les services de police du département - renseignement, sécurité publique, police aux frontières et PJ - sous l'autorité d'un seul Directeur départemental de la police nationale (DDPN), qui dépendra du préfet.
«Il ne s'agit pas de mettre sous tutelle la police judiciaire»
Interrogé sur le sujet ce mardi à l'Assemblée nationale, Gérald Darmanin a affirmé qu'"il ne s'agit pas de mettre sous tutelle la police judiciaire". "Vous ne pouvez pas dire que le taux d'élucidation est trop bas, que les policiers n'arrêtent pas assez les délinquants et refuser au moment où on fait des réformes", a-t-il lancé au député RN du Var, Stéphane Rambaud.
"Il ne s'agit pas de mettre sous tutelle la police judiciaire", explique @GDarmanin. >> "Vous ne pouvez pas dire que le taux d'élucidation est trop bas, que les policiers n'arrêtent pas assez les délinquants et refuser au moment où on fait des réformes".#DirectAN #QAG pic.twitter.com/sbFr9H0uWZ
— LCP (@LCP) October 18, 2022
L'annonce du ministre de l'Intérieur intervient quatre jours après le meurtre de la petite Lola, cette fillette de 12 ans violée et morte asphyxiée dans le XIXe arrondissement de Paris.